Dernière mise à jour à 10h57 le 16/09
Un homme armé d'un couteau a attaqué vendredi matin un militaire de l'opération Sentinelle qui patrouillait dans la station de métro Châtelet à Paris, sans faire de blessé, a annoncé la Préfecture de police.
Les faits se sont produits vers 6h30, ont précisé les autorités, confirmant des informations diffusées par les médias français. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant, rapidement maîtrisé par le militaire, aurait tenu des propos faisant référence à Allah, a-t-on précisé de source policière, selon l'AFP.
Cette agression s'ajoute à la longue liste d'attaques visant des membres de l'opération Sentinelle, instaurée après les attentats meurtriers de janvier 2015 à Paris, qui déploie aujourd'hui 7.000 personnels dans le pays. Fin août, un homme avait notamment tenté d'étrangler une femme militaire en patrouille à Lyon.
"Cette nouvelle attaque rend légitime ce que nous voulons faire : rendre le dispositif moins prévisible et moins décelable", a réagi au micro d'Europe 1 la ministre des Armées, Florence Parly.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait indiqué jeudi que l'opération Sentinelle comprendrait désormais trois niveaux : un "dispositif permanent" pour la sécurisation de sites sensibles (écoles, lieux de culte...), touristiques, aéroports ou gares; un "échelon de renforcement planifié" pour la protection d'événements occasionnels, sportifs par exemple, ou saisonniers (Noël, festivals...) et une "réserve stratégique" de 3.000 militaires.
"C'est toujours 7.000 femmes et hommes de nos armées qui seront mobilisés, 10.000 en cas de crise", a précisé le locataire de la Place Beauvau.
Le ministère des Armées a précisé que ces moyens seront utilisés avec plus de "flexibilité", de "réactivité", de façon "moins prédictible" et avec le souci de plus de planification.