Dernière mise à jour à 10h57 le 16/09
Le parquet antiterroriste de Paris a été saisi après l'agression ce vendredi matin d'un militaire de l'opération Sentinelle à la station de métro Châtelet à Paris, selon plusieurs médias français.
L'agression a eu lieu vers 6 heures 30 du matin et aucun blessé n'est à déplorer, selon la Préfecture de police de Paris. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant, qui ne serait pas connu des services de police, a été rapidement maîtrisé par le militaire.
Le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, a "immédiatement réuni autour de lui l'ensemble des spécialistes mobilisés sur ce sujet pour faire un point. Le parquet antiterroriste a été immédiatement saisi" a déclaré Christophe Castaner lors d'un point de presse.
"Nous n'en savons pas plus sur les intentions de l'agresseur (...) l'homme a été maîtrisé, c'est la preuve du professionnalisme et de l'efficacité des soldats de Sentinelle dans cette mission de protection" a déclaré la ministre française des Armées, Florence Parly. "Cette nouvelle attaque légitime pleinement ce que nous voulons faire, c'est-à-dire rendre ce dispositif encore plus imprévisible, encore plus indécelable pour les agresseurs potentiels" a-t-elle ajouté.
Déployée en 2015 après l'attentat de Charlie Hebdo, l'opération Sentinelle mobilise jusqu'à 10 000 hommes. Jeudi 13 septembre, le gouvernement français a annoncé "une évolution" du dispositif avec le maintien de 7 000 militaires pouvant aller jusqu'à 10 000 si le président Français le décide.
Le nouveau dispositif comprendra trois niveaux dont un échelon opérationnel permanent pour sécuriser les lieux les plus sensibles et vulnérables: lieux symboliques, sites touristiques, aéroports et gares. Un niveau intermédiaire dit "de manœuvre" va également être intégré à l'échelon d'urgence, qui permet le déploiement en huit jours, de 7 000 à 10 000 hommes rendant possible des efforts ponctuels lorsqu'il s'agira, par exemple, de sécuriser un événement occasionnel (type Euro de football) ou saisonnier (braderie de Lille...) comme le rappelle ce vendredi Le Figaro.