Dernière mise à jour à 09h34 le 31/10
Paul Manafort, l'ancien directeur de campagne du président américain Donald Trump, a plaidé lundi non coupable de tous les chefs d'accusation portés à son encontre par le procureur spécial Robert Mueller, dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence présumée de la Russie dans l'élection présidentielle américaine de 2016.
Richard Gates, un associé de M. Manafort, a également plaidé non coupable de tous les chefs d'accusation portés contre lui.
L'inculpation de MM. Manafort et Gates n'a cependant mentionné ni Donald Trump ni ingérence électorale.
M. Manafort a été inculpé pour avoir canalisé des millions de dollars à travers des sociétés-écrans à l'étranger, et avoir utilisé cet argent pour acquérir des voitures de luxe, des propriétés immobilières, des antiquités et des costumes de valeur, selon le New York Times.
"Manafort s'est servi d'une fortune cachée à l'étranger pour mener une vie de luxe aux Etats-Unis, sans payer d'impôts sur ces revenus", peut-on lire dans l'acte d'accusation.
Les autorités ont affirmé que M. Manafort avait blanchi plus de 18 millions de dollars, tandis que M. Gates est accusé d'avoir transféré plus de 3 millions de dollars depuis des comptes à l'étranger. Les deux hommes sont également accusés de fausses déclarations.
"Dans le cadre de ce stratagème, MM. Manafort et Gates ont à plusieurs reprises fourni des informations erronées aux comptables, aux comptables fiscaux et aux conseillers juridiques, entre autres personnes", selon l'acte d'accusation.
Par ailleurs, un ancien conseiller en politique étrangère de l'équipe de campagne de M. Trump, George Papadopoulos, a quant à lui plaidé coupable d'avoir menti au FBI à propos de ses échanges avec un professeur entretenant des liens avec Moscou, ont déclaré lundi les procureurs.