Dernière mise à jour à 09h34 le 31/10
Les actions menées à l'échelle mondiale pour lutter contre la tuberculose ont permis de sauver environ 53 millions de vies depuis 2000 et de réduire le taux de mortalité de la tuberculose de 37%, selon un nouveau rapport publié lundi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Malgré ces bons résultats, les dernières nouvelles sont inquiétantes. La tuberculose reste la maladie infectieuse la plus mortelle en 2016. Elle est également la principale cause de décès imputables à la résistance aux antimicrobiens et la première cause de décès des personnes atteintes du VIH. Dans la plupart des pays, les progrès marquent le pas et ne sont pas assez rapides pour atteindre les objectifs mondiaux ou pour combler les lacunes persistantes en matière de soins et de prévention de la tuberculose.
"Un engagement a été pris à l'échelle mondiale pour mettre fin à l'épidémie de tuberculose d'ici 2030, mais les actions et les investissements ne sont pas à la hauteur de la rhétorique politique. Nous avons besoin d'une approche dynamique, globale et multisectorielle", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS.
"La bonne nouvelle est que nous avons enfin deux grandes occasions d'aller de l'avant, à savoir la première conférence ministérielle mondiale sur la tuberculose qui se tiendra à Moscou en 2017, puis la première réunion de haut niveau sur la lutte contre la tuberculose de l'Assemblée générale des Nations Unies en 2018. Ces réunions créeront une dynamique, feront intervenir différents secteurs et accéléreront nos efforts visant à faire de la tuberculose un problème du passé", a-t-il dit.
En 2016, on estime à 10,4 millions le nombre de nouveaux cas de tuberculose dans le monde, dont 10% de personnes vivant avec le VIH. Sept pays se répartissaient à eux seuls 64% de la charge totale, l'Inde étant la plus durement touchée, suivie de l'Indonésie, la Chine, les Philippines, le Pakistan, le Nigéria et l'Afrique du Sud.