Dernière mise à jour à 16h21 le 23/11
Les groupes d'opposition syriens réunis en Arabie Saoudite devraient faire tout leur possible pour s'unifier en vue d'une nouvelle série de pourparlers facilités par les Nations Unies à Genève, a déclaré mercredi l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Le négociateur onusien s'entretenait avec des journalistes dans la capitale saoudienne, lors d'une réunion impliquant les principaux opposants aux forces loyales au président syrien, Bashar Al Assad, selon un communiqué publié mercredi par l'ONU.
Après avoir salué le "vaste éventail" de la représentation de l'opposition participant à la réunion de Ryad, M. de Mistura a noté "l'environnement très compliqué" dans lequel elle se déroulait - une référence à la crise en Syrie qui a fait des centaines de milliers de morts et déplacé des millions.
Malgré ces obstacles, l'envoyé spécial de l'ONU a appelé les groupes d'opposition à adopter une "ligne commune" sur l'avenir de leur pays. Leurs actions pourraient contribuer non pas à un, mais à deux cycles de négociations inter-syriennes à Genève, a déclaré M. de Mistura.
Les premières discussions devraient commencer mardi et seraient suivies d'une deuxième série de rencontres en décembre.
"Nous voulons montrer, et nous voulons montrer à travers vous, que c'est ainsi que l'on peut décider de l'avenir de la Syrie", a déclaré M. de Mistura à toutes les forces rassemblées en Arabie saoudite.
Le médiateur onusien a ajouté que les représentants de l'opposition avaient une chance de donner "une nouvelle dynamique" aux efforts de l'ONU pour sécuriser la paix en Syrie, sur la base de la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité des Nations Unies. La résolution appelle le gouvernement et l'opposition à s'engager dans des négociations formelles sur un processus de transition politique sur une base urgente.
En poussant "pour de vraies négociations" sur la base de la résolution 2254, M. de Mistura a expliqué qu'une fois de retour en Suisse, il essayerait d'obtenir des avancées sur la nouvelle constitution et les élections supervisées par les Nations Unies. Le but est de produire "une gouvernance crédible, inclusive et non sectaire" en Syrie, a-t-il déclaré, et de faire face à la menace terroriste dans ce pays déchiré par la guerre.