Après l'échec des négociations sur la coalition, Merkel s'oppose à l'organisation de nouvelles élections

Samedi, après l'échec des négociations en vue de la composition d'une coalition de gouvernement avec le Parti libéral-démocrate (FDP) et les Verts, la chancelière allemande, Angela Merkel, s'oppose à l'organisation de nouvelles élections et veut former un nouveau gouvernement rapidement.

"Le peuple a voté, et je ne suis absolument pas favorable - si nous ne pouvons rien faire des résultats - à l'idée de demander au peuple de voter de nouveau,'' a déclaré Mme Merkel lors d'une conférence de son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), à Kuehlungsborn, dans le nord-est de l'Allemagne, selon Focus Online.

Après l'échec des négociations visant à explorer les possibilités de création d'une coalition de gouvernement, Mme Merkel est confrontée à la plus grave crise politique qu'elle ait connue depuis sa prise de fonction, il y a une douzaine d'années.

Après les élections fédérales qui se sont tenues le 24 septembre, le FDP a décidé de se retirer des négociations avec les Verts, la CDU et l'Union chrétienne-sociale (CSU) bavaroise en vue de la création d'une nouvelle coalition de gouvernement. La situation est sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale et l'organisation de nouvelles élections est le dernier recours si un nouveau gouvernement ne peut être composé.

Lors de la conférence de son parti, Mme Merkel a dit qu'elle veut ''rapidement parvenir à un gouvernement,'' ajoutant que l'Allemagne doit avoir un gouvernement stable, ''mais aussi un gouvernement qui fait réellement avancer le pays.''

Mme Merkel a également dit que les négociations avec le Parti social-démocrate (SPD) doivent être conduites sur la base du respect mutuel, et qu'un compromis doit être atteint.

Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a invité Mme Merkel, le leader du SPD, Martin Schulz, et le leader de la CSU, Horst Seehofer, à se rencontrer la semaine prochaine pour discuter d'une autre ''grande coalition.''

Après son échec retentissant aux élections fédérales, le SPD a régulièrement répété qu'il ne veut pas s'associer avec l'Union chrétienne-démocrate. Cependant, vendredi, M. Schulz a assoupli sa position et déclaré qu'il était prêt à négocier avec la CDU.