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Angela Merkel affaiblie par son échec à constituer un gouvernement

le Quotidien du Peuple en ligne | 21.11.2017 11h02

Les discussions sur la formation d'un gouvernement de coalition en Allemagne se sont terminées par un échec, laissant Angela Merkel face à son plus grand défi en 12 ans en tant que chancelière. Les libéraux du FDP se sont retirés après quatre semaines de pourparlers avec le bloc CDU/CSU de Mme Merkel et les Verts. Le leader du FDP, Christian Lindner, a déclaré qu'il n'y avait « aucune base de confiance » entre eux. Ce qui va se passer maintenant n'est pas encore clair, mais Mme Merkel va rencontrer le Président Frank-Walter Steinmeier, qui a le pouvoir de déclencher de nouvelles élections.

Mme Merkel a dit qu'elle regrettait cet échec, ajoutant qu'elle dirait officiellement au Président allemand que les négociations n'ont pas abouti. Son bloc a remporté le scrutin de septembre, mais de nombreux électeurs ont déserté les partis traditionnels. « En tant que chancelière, je ferai tout pour que ce pays soit bien géré dans les semaines difficiles à venir », a-t-elle dit. Pour l'Allemagne d'après-guerre, c'est une crise politique sans précédent qui pourrait marquer la fin de l'ère Merkel. Affaiblie par les résultats médiocres des élections en septembre, la coalition proposée était la seule tentative de Mme Merkel pour former un nouveau gouvernement.

L'Allemagne va maintenant, selon toute probabilité, devoir retourner aux urnes. Mais il n'est pas du tout certain que le parti de Mme Merkel voudra qu'elle le conduise lors de nouvelles élections. L'incertitude qui en résulte a des conséquences au-delà de l'Allemagne. Mme Merkel -qui n'a pas participé à un sommet des dirigeants de l'UE en Suède la semaine dernière- est depuis longtemps préoccupée par les affaires intérieures. C'était, a-t-elle dit la nuit dernière, un moment de réflexion profonde. Mme Merkel doit maintenant se battre pour la survie politique. Le leader qui, pour tant de personnes, a représenté la stabilité est en train de devenir un symbole de crise au cœur de l'Europe.

Les parties impliquées dans les pourparlers seraient profondément divisées sur les politiques fiscales, d'asile et environnementales. Bien que les rumeurs se soient répandues selon lesquelles un accord était proche, Christian Lindner, le dirigeant du FDP, est sorti au milieu de la nuit entouré de ses collègues du parti et a déclaré aux journalistes que sa formation quittait le processus, précisant que les partis impliqués dans les négociations n'avaient « aucune vision commune » de la modernisation du pays et que les quatre semaines de négociations les ont laissés avec « beaucoup d'incohérences, de questions sans réponse et de conflits ». « Il vaut mieux ne pas gouverner que de mal gouverner », a-t-il conclu. De son côté, le co-leader des Verts, Simone Peter, a déclaré que le FDP avait été « irresponsable, douteux et calculateur ».

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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