Dernière mise à jour à 08h51 le 27/11
Les combats entre les ex-séléka du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) d'Abdoulaye Hissène et les milices anti-balaka ont repris de plus belle autour de la ville centrafricaine de Bria (centre-nord), a appris samedi Xinhua d'une source locale.
Les combats sont intenses sur les axes Bria-Ouadda (nord) et Bria-Ippy (ouest), a précisé la même source. Plus d'une dizaine de blessés ont été conduits à l'hôpital régional et les corps des combattants tués sont restés en brousse.
Fuyant les combats, des centaines de civils ont envahi le site des déplacés, situé à trois kilomètres, sur la route d'Ippy, à côté de la base de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). Faute d'abris, les nouveaux arrivants vivent dans un grand dénuement, à la merci des intempéries.
La nourriture manque déjà dans la ville, les organisations humanitaires n'ayant pas prévu cet afflux. Pire, la production agricole a sérieusement régressé, car les paysans qui tentent de se rendre dans les champs courent le risque de se faire tuer.
En octobre dernier, le chef rebelle Abdoulaye Hissène avait pourtant prêché la réconciliation entre tous les chefs des groupes armés. Malheureusement, son initiative n'a pas porté de fruits.
Certains observateurs pensent que les groupes rebelles ne sont pas en mesure de formuler des revendications claires vis-à-vis du gouvernement. Comme le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra le rappelle régulièrement, ces rebelles se battent pour le contrôle des ressources minières, qu'ils exploitent illégalement pour alimenter la contrebande. Bria et les villes voisines sont victimes des minerais de leur sous-sol.