Dernière mise à jour à 14h06 le 05/12
Le chef du mouvement des Houthis au Yémen a déclaré lundi avoir déjoué un complot de l'ex-président Saleh visant à impliquer tous les Yéménites dans le chaos des conflits armés.
Le chef des Houthis, Abdul-Malik al-Houthi, a fait ces remarques lundi sur la chaîne satellitaire Al-Masirah, appartenant à son groupe, quelques heures après que ses combattants eurent tué l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh.
"J'ai demandé à Saleh de ne plus soutenir l'agression et la guerre qu'il a annoncées", a déclaré al-Houthi, en renvoyant le mot "agression" à la coalition militaire dirigée par les Saoudiens.
Saleh a exprimé cette position alors que les dirigeants de la coalition ont demandé à leurs troupes d'avancer vers la capitale Sanaa, a ajouté M. al-Houthi.
Il a également déclaré que les médias ennemis soutenaient Saleh.
"Malheureusement, Saleh a tourné le dos à tous nos appels", a déclaré M. al-Houthi, ajoutant que "il n'y aura pas de problème avec le Congrès général du peuple et nous continuerons notre partenariat avec eux pour diriger le pays et faire face à l'agression".
Le Congrès général du peuple est le parti politique de l'ex-président Saleh.
Saleh, ses proches et ses aides ont été tués trois jours après l'éclatement des affrontements samedi entre ses loyalistes et les Houthis dans la capitale Sanaa.
Le parti politique de Saleh a déclaré dans un communiqué que la guerre contre le mouvement des Houthis se poursuivrait jusqu'à la reprise de la capitale Sanaa.
Les observateurs ont estimé que la mort de Saleh pourrait dégénérer en violente guerre par procuration entre l'Arabie saoudite pro-sunnite et l'Iran pro-chiite.