Arabie saoudite : le palais royal de Riyad visé par un tir de missile

Les milices Houthi soutenues par l'Iran au Yémen ont tiré un autre missile balistique sur Riyad le 19 décembre, ciblant cette fois le palais royal d'Al-Yamamah de la capitale du royaume wahhabite. « Le missile a été intercepté par les systèmes de défense Patriot saoudiens au Sud de Riyad, provoquant la dispersion des débris », a déclaré la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite qui soutient le gouvernement légitime yéménite. Selon le porte-parole de la coalition, le colonel Turki Al-Maliki, personne n'a été blessé et aucune propriété n'a été endommagée.

Les Houthis avaient déjà lancé un missile vers Riyad le 4 novembre, ciblant l'aéroport international King Khalid. Les forces de l'armée de l'air royale saoudienne avaient alors intercepté le missile et l'avaient abattu, sans aucun dommage. Un panel nommé par le Conseil de sécurité de l'ONU a confirmé que le missile avait été fabriqué en Iran, ainsi que trois autres missiles tirés du Yémen vers l'Arabie saoudite cette année.

Selon Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l'ONU, le gouvernement américain a « la preuve concrète » que l'Iran fournit des missiles balistiques aux Houthi au Yémen en violation directe de l'embargo international sur les armes à destination du Yémen et de l'interdiction des exportations d'armes. « Cet acte agressif et scandaleux des milices Houthi est une nouvelle preuve de l'implication du régime iranien dans le soutien et l'approvisionnement en armes de ce groupe terroriste, ce qui constitue une contestation et une violation des résolutions 2216 et 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et constituant une menace pour la sécurité du Royaume ainsi que de la région et du monde entier », a déclaré M. Al-Maliki après l'attaque du 19 décembre.

Cibler les zones résidentielles avec des missiles est une violation du droit international, a-t-il dit. Il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures actives pour limiter les livraisons d'armes iraniennes aux « terroristes et hors-la-loi » dans la région et à tenir le régime iranien responsable de ses agissements. De son côté, l'Iran a rejeté ces accusations et a nié à maintes reprises armer les rebelles. Les Houthis disent quant à eux que leurs missiles, des Volcano H-2, sont produits au Yémen, pays plongé dans une interminable guerre civile et inondé d'armes.