Dernière mise à jour à 11h00 le 22/01
Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a rencontré samedi le Premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan d'Irak, Nechirvan Barzani, pour la première fois depuis le référendum controversé sur l'indépendance des Kurdes l'an dernier, ont annoncé le gouvernement irakien et les médias kurdes.
Selon un communiqué du bureau de M. Abadi, le Premier ministre "a reçu une délégation de la région du Kurdistan dirigée par Nechirvan Barzani accompagné de son adjoint Qubad Talabani, et de Fuad Hussein".
Au cours de la rencontre, M. Abadi a souligné l'importance de "rétablir et activer tous les pouvoirs des autorités fédérales dans la région, y compris les postes frontaliers et les aéroports", note le communiqué.
Le Premier ministre irakien a également déclaré que les frontières internationales de l'Irak doivent être sous le contrôle du gouvernement fédéral, car elles font partie des pouvoirs exclusifs de l'autorité fédérale, indique le même communiqué.
M. Abadi a également réitéré la position de son gouvernement selon laquelle le Kurdistan devrait remettre le pétrole extrait de la région kurde aux autorités fédérales et que l'exportation de pétrole devrait être faite exclusivement par le gouvernement fédéral par le biais du ministère fédéral du Pétrole.
Plus tôt dans la journée, le réseau de médias kurde Rudaw a rapporté que M. Abadi avait rencontré M. Barzani et son adjoint Qubad Talabani, ainsi que Fuad Hussein, chef du bureau de la présidence du Kurdistan à Bagdad.
La rencontre était la première du genre entre les deux parties, les relations entre le gouvernement irakien et la région du Kurdistan étant tendues après que les Kurdes eurent organisé le référendum sur l'indépendance de la région du Kurdistan et des zones disputées le 25 septembre 2017.
Les Kurdes qualifient la province septentrionale de Kirkouk, riche en pétrole, ainsi que des parties des provinces de Ninive, Diyala et Salahudin de "régions disputées", qu'ils souhaiteraient intégrer à la région kurde. Ces aspirations rencontrent une forte opposition de la part des populations arabes et turkmènes, ainsi que du gouvernement central de Bagdad.
Le 16 octobre, M. Abadi, qui est également commandant en chef des forces irakiennes, a ordonné aux forces gouvernementales d'entrer dans la province de Kirkouk pour reprendre le contrôle de la province ethniquement mixte et d'autres zones disputées.