Dernière mise à jour à 09h32 le 27/03
Selon un communiqué du gouvernement de l'Arabie saoudite, l'armée de l'air saoudienne a intercepté sept missiles tirés du Yémen le 25 mars, faisant un mort, tué par les débris des interceptions qui sont retombés sur des banlieues résidentielles. Le colonel Turki Al Maliki, porte-parole les forces de la coalition, a déclaré que les missiles ont été tirés du Yémen vers quatre zones cibles, et que tous les missiles ont été interceptés et détruits. Ce n'est pas la première fois que le royaume wahhabite est la cible de tirs de missiles du Yémen voisin, mais il est la première fois il y a eu un accident mortel sur le sol saoudien. Après les interceptions précédentes, les Saoudiens ont répondu avec des frappes aériennes sur la capitale yéménite de Sanaa, et il est à craindre que la réponse à un incident mortel tel que celui de dimanche risque d'être encore plus dure.
Trois missiles étaient destinés à la capitale de Riyad, un se dirigeait vers Khamis Mushait, dans le sud-ouest, un le long de la frontière sud ciblant Najran et deux se dirigeaient vers la ville méridionale de Jizan. L'interception des missiles a conduit à une « pluie de fragments sur quelques quartiers résidentiels », selon le communiqué, provoquant la mort d'un résident égyptien et des dommages matériels à des « biens de caractère civil ». Des vidéos postées sur YouTube, qui ont été inclus dans le communiqué de presse officiel saoudien, montrent des explosions illuminant le ciel nocturne. Sur d'autres, on voit des gens se précipitant pour inspecter ce qui semble être des débris de missiles à côté d'une route.
« Ces actions agressives sont en violation flagrante des résolutions 2216 et 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU. Ces actes hostiles continuent de poser une menace directe pour le Royaume d'Arabie Saoudite et menacent la région, ainsi que la sécurité internationales », a indiqué le communiqué. La déclaration saoudienne a mis l'attaque au missile sur le compte des rebelles houthis, ce qui, selon elle, « souligne la capacité accrue des organisations terroristes et de ceux qui les soutiennent ». L'Arabie Saoudite dirige une coalition d'États contre les rebelles houthis soutenus par l'Iran au Yémen, qui ont renversé le gouvernement internationalement reconnu de ce pays en 2015.
Ce n'est pas la première fois que l'Arabie saoudite est touchée par des attaques de missiles : entre novembre et décembre de l'année dernière, l'armée de l'air saoudienne a intercepté au moins deux missiles ciblant sa capitale. Depuis lors, les rebelles yéménites ont continué à cibler des endroits le long de la frontière du pays avec le Yémen. Après la frappe de missiles du 4 novembre, le ministre saoudien des Affaires étrangères a accusé le Hezbollah, le groupe politique et militant chiite libanais lié à l'Iran, de contrebande de pièces de missiles au Yémen. « C'est un acte très, très hostile », a-t-il dit, « nous tendons amicalement la main à l'Iran depuis 1979, et ce que nous recevons, c'est la mort et la destruction ». De son côté, l'Iran a formellement nié toute implication, qualifiant les affirmations saoudiennes de « fausses, irresponsables, destructrices et provocatrices ».