Dernière mise à jour à 08h56 le 18/04
L'Italie est opposée à l'usage d'armes chimiques mais n'a pas participé aux frappes aériennes menées vendredi par les États-Unis contre des sites d'armement chimique en Syrie, a déclaré mardi le Premier ministre italien Paolo Gentiloni.
Dans une audience devant la Chambre basse du Parlement, M. Gentiloni a qualifié l'usage d'armes chimiques "d'inacceptable".
"Cent ans après la fin de la Première guerre mondiale (marquée par la première utilisation du gaz moutarde dans la guerre), accepter l'idée de vivre avec l'usage d'armes chimiques à nouveau, ou les légitimer de quelque façon que ce soit, est inacceptable", a déclaré le Premier ministre sortant, de centre-droit.
"Nous ne pouvons pas accepter cela", a-t-il réaffirmé. "Il y a toutes les preuves" que des armes chimiques ont été utilisées par l'armée syrienne dans l'attaque du 7 avril contre Douma, un ville détenue par les rebelles en périphérie de Damas, capitale syrienne, a souligné M. Gentiloni.
La frappe menée le 14 avril par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, contre des sites de fabrication d'armes chimiques, était "motivée, ciblée, et circonscrite", et il n'y a aucun signe que des civils aient été tués dans cette attaque, a rapporté le dirigeant italien.
L'Italie n'a pas participé à cette frappe, et aucune action militaire n'est partie du territoire italien, a-t-il précisé.
Les États-Unis ont quatre bases militaires en Italie, dont une à Sigonella en Sicile.
M. Gentiloni a souligné que la crise en Syrie, pays du Moyen-Orient ravagé par une guerre civile sanglante depuis le début 2011, ne pouvait pas être résolue par le seul usage de la force, mais uniquement par des négociations.