Dernière mise à jour à 08h43 le 07/06
Les ministres des Finances et des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont demandé dans une lettre conjointe des exemptions aux Etats-Unis pour les entreprises de leurs pays présentes en Iran, a annoncé le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire mercredi via Twitter.
Le courrier est signé par le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l'Economie Bruno le Maire, le ministre allemand de l'Economie Peter Altmaier et celui des Finances, Olaf Scholz, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas ainsi que le ministre britannique des Finances Philip Hammond, son collègue des Affaires étrangères Boris Johnson et la ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne Federica Mogherini.
"En tant qu'alliés, nous attendons des Etats-Unis qu'ils s'abstiennent de prendre des mesures qui feraient du tort aux intérêts de défense européens (...) nous attendons que les effets extra-territoriaux des sanctions secondaires américaines ne soient pas appliqués aux entreprises et aux citoyens européens", ont-ils indiqué, soulignant qu'ils opéraient "légitimement en Iran".
"Même si les Etats-Unis ont décidé de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien, nous sommes toujours convaincus que cet accord est le meilleur moyen pour parvenir à empêcher que l'Iran se dote de l'arme nucléaire", ont-ils également ajouté.
Le 8 mai dernier, le président américain Donald Trump a annoncé le retrait de son pays du traité sur le nucléaire iranien conclu avec Téhéran en juillet 2015 par les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
En conséquence, les sanctions américaines ont pris effet immédiatement "pour les nouveaux contrats" et les Etats-Unis ont accordé un délai maximum de 180 jours aux entreprises étrangères pour suspendre leurs activités avec l'Iran.
Plusieurs groupes français tels que Total et PSA ont d'ores et déjà amorcé la suspension de leurs activités avec l'Iran tout en demandant l'application d'une dérogation.