Dernière mise à jour à 16h14 le 16/07
Le nombre de civils tués en Afghanistan a atteint un record au cours de la première moitié de l'année, malgré un bref cessez-le-feu de quelques jours en juin entre le gouvernement afghan et les talibans, selon un rapport de l'ONU publié dimanche.
Selon les derniers chiffres publiés dans ce rapport par la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), il y a eu 5.122 victimes civiles (1.692 morts et 3.430 blessés), soit une diminution globale de 3% des victimes par rapport à l'année dernière.
Mais les décès de civils ont augmenté de 1%, le chiffre le plus élevé enregistré au cours de la même période, depuis que la MANUA a commencé à documenter systématiquement les victimes civiles en 2009. Mis à part les pertes dues à deux attentats-suicides revendiqués par l'Etat islamique à Nangarhar pendant le cessez-le-feu, la MANUA a déclaré n'avoir documenté presque aucune autre victime civile pendant la pause dans les combats.
"Le bref cessez-le-feu a démontré que les combats peuvent être arrêtés", a déclaré Tadamichi Yamamoto, le chef de la MANUA. "Nous exhortons les parties à saisir toutes les opportunités pour trouver un règlement pacifique" .
Le rapport note également que l'utilisation d'engins explosifs improvisés lors d'attaques par des éléments antigouvernementaux demeurait la principale cause de victimes civiles.
Les engagements au sol ont été la deuxième principale cause de victimes civiles, suivis des meurtres ciblés et délibérés, des opérations aériennes et des restes explosifs de guerre. Les civils vivant dans les provinces de Kaboul, Nangarhar, Faryab, Helmand et Kandahar ont été les plus touchés par le conflit.
Les mesures prises par le gouvernement afghan pour prévenir les pertes civiles se sont poursuivies, entraînant une réduction des morts et des blessés parmi les civils, en particulier lors de combats au sol.