Dernière mise à jour à 13h33 le 19/07
Le président américain Donald Trump a tenté mardi d'apaiser la colère bipartisane déclenchée par ses remarques lors de la tournée en Europe et sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine en Finlande.
Lors d'une rencontre avec des membres du Congrès à la Maison Blanche, M. Trump a défini le voyage comme une tournée de "paix par la force" qui avait stimulé des résultats.
Il a affirmé qu'il avait grandement aidé l'alliance de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en "augmentant les contributions de défense de nos alliés de l'OTAN de plus de 44 milliards de dollars".
Il a également déclaré qu'"il y avait une grande unité au sein de l'OTAN" malgré ses remarques sévères envers les pays alliés.
"La presse l'a rapporté de façon très inexacte. Ils ont dit que j'avais insulté des gens. Eh bien, si demander aux gens de payer l'argent qu'ils sont supposés payer est insultant, alors je l'ai peut-être fait".
En ce qui concerne sa rencontre avec M. Poutine le 16 juillet, M. Trump a déclaré que les relations entre les Etats-Unis et la Russie s'étaient "considérablement améliorées" grâce à cette rencontre, et que les deux dirigeants avaient fait des progrès significatifs pour résoudre "certains des pires conflits sur la Terre", dont la Syrie, l'Iran, Israël, et la réduction des armes nucléaires à travers le monde.
"Nous espérons qu'à un moment donné, l'Iran nous contactera et nous parviendrons peut-être à un nouvel accord", a déclaré M. Trump, ajoutant que la Russie l'avait assuré de son soutien pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
"Le président Poutine a dit qu'il était d'accord avec moi à 100%, et qu'ils feront tout ce qu'ils ont à faire pour y parvenir", a-t-il signalé, ajoutant qu'il n'y a pas de "limite de temps" ni de "limite de vitesse" concernant le dialogue avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Bien qu'il ait accepté à contrecœur les conclusions du service du renseignement américain selon lesquelles la Russie se serait mêlée de la campagne présidentielle américaine de 2016, M. Trump a souligné que le perturbateur "pourrait aussi être d'autres personnes", car "il y a beaucoup de monde".
Il a également réussi à clarifier sa déclaration controversée lors de la conférence de presse avec M. Poutine. "La phrase aurait dû être 'je ne vois pas de raison ... pourquoi ce ne serait pas la Russie', alors juste pour le répéter, j'ai dit le mot 'serait' au lieu de 'ne serait pas'", a expliqué M. Trump. "La phrase aurait dû être (...) une sorte de double négation."
Il a également promis d'"agir agressivement" pour repousser tous les efforts russes pour s'immiscer dans les élections américaines de mi-mandat de 2018, et a exclu la possibilité d'annuler les sanctions américaines contre la Russie malgré sa rencontre avec Poutine."Tout reste en place, nous ne levons pas les sanctions", a-t-il déclaré.
Les efforts de contrôle des dégâts de M. Trump n'ont pas été bien reçus jusqu'à présent, même au sein de son propre parti. Le chef de la majorité sénatoriale, Mitch McConnell, a déclaré aux journalistes mardi que contrairement aux déclarations précédentes de M. Trump, selon lesquelles l'Europe est l'un des "ennemis" des Etats-Unis, les alliés de l'Union européenne sont des "amis" des Américains tandis que "les Russes ne les sont pas".
"Ne vous méprenez pas, dirais-je à nos amis européens, nous comprenons la menace russe et je pense que c'est le point de vue partagé ici au Sénat américain par les membres des deux partis", a déclaré M. McConnell, laissant entendre que le Congrès pourrait "adopter une législation" liée aux ingérences présumées de la Russie afin d'empêcher qu'une telle affaire ne se reproduise.
Le président du Comité des relations étrangères du Sénat, Bob Corker, a également tweeté que "le moment est venu pour le Congrès de prendre la relève et de reprendre nos responsabilités".
Selon les médias américains, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo devrait comparaître mercredi prochain devant le Comité des relations étrangères du Sénat pour une audition publique sur la rencontre Trump-Poutine.