Dernière mise à jour à 13h34 le 14/08
Le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi a déclaré lundi que parmi les sanctions adoptées par les États-Unis à l'égard de l'Iran, le gouvernement d'Irak ne respecterait que celle prévoyant l'interdiction du dollar des États-Unis (USD) dans les transaction.
"Je n'ai pas dit que nous respections les sanctions des États-Unis contre l'Iran. La décision de l'Irak en ce qui concerne l'Iran est de ne pas faire de transaction (avec ce pays) en dollars américains", a déclaré M. Abadi lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion hebdomadaire de son cabinet.
Ces propos de M. Abadi interviennent une semaine après qu'il s'est engagé à respecter les sanctions américaines à l'encontre de Téhéran, par souci de protéger les intérêts de l'Irak.
"Nous les respecterons pour protéger les intérêts de notre peuple", avait dit M. Abadi, soulignant que le non-respect des sanctions américaines nuirait aux intérêts de l'Irak.
Le 7 août, les États-Unis ont réinstauré une première série de sanctions économiques contre l'Iran, des sanctions qui avaient été levées en conséquence de l'accord historique sur le nucléaire iranien conclu en 2015, quelques mois après l'annonce par le président américain Donald Trump de sa décision de sortir de cet accord en mai.
Ces sanctions visent le commerce des métaux précieux de l'Iran, ses transactions en dollars, ainsi que le secteur automobile iranien.
La seconde vague de sanctions prendra effet en novembre, et comprendra une interdiction des exportations pétrolières iraniennes et de toute transaction impliquant la banque centrale iranienne.
D'après l'accord de 2015, les États-Unis avaient accepté de lever leurs sanctions économiques sur l'Iran en échange d'un arrêt du programme nucléaire controversé de l'Iran et d'un accès aux installations concernées pour les inspecteurs internationaux.