Dernière mise à jour à 09h06 le 30/12
Les rebelles houthis du Yémen ont déclaré dimanche avoir inclus un certain nombre de sites "sensibles" en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis (EAU) à la liste de leurs cibles potentielles, promettant de les attaquer si ces pays ne mettaient pas fin à leur guerre contre le Yémen.
"Nous avons placé six sites sensibles en Arabie saoudite et trois aux Emirats arabes unis sur la liste des cibles prioritaires", a déclaré dans un communiqué le porte-parole militaire des houthis, Yahya Sarea, sans donner plus de détails sur ces sites.
"Notre armée frappera tout mouvement de troupes hostile qui constituerait une menace pour nos forces, notre peuple et notre pays", a déclaré M. Sarea, cité par la chaîne de télévision houthie al-Masirah.
L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis dirigent une coalition militaire arabe au Yémen depuis plus de quatre ans. La coalition lutte contre les houthis soutenus par l'Iran, dans le but de rétablir le gouvernement en exil du président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale.
La mise en garde lancée par les rebelles houthis survient après près de quatre mois de relative diminution des attaques transfrontalières, les houthis ayant annoncé en septembre qu'ils cesseraient leurs attaques contre l'Arabie saoudite si le royaume en faisait autant.
Les houthis ont déjà lancé des attaques de missiles et de drones contre plusieurs aéroports et installations pétrolières proches de la frontière saoudienne, causant de graves dégâts.
La plus importante attaque a eu lieu le 14 septembre, et a touché le géant du pétrole saoudien Aramco. Bien que les houthis en aient revendiqué la responsabilité, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite ont accusé l'Iran d'avoir fomenté cette attaque, ce que Téhéran a démenti.