Dernière mise à jour à 09h40 le 19/02
Le ministre français de la Santé Olivier Véran a annoncé jeudi soir, l'allongement de la durée d'isolement des patients testés positifs au COVID-19, une décision qu'il explique par la menace des variants du virus.
"J'ai décidé que la durée de l'isolement de tous les patients dont un test diagnostic est positif passera à compter de lundi de sept à dix jours", a déclaré M. Véran, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Cet allongement est lié à la contagiosité des variants du virus qui continuent de se diffuser en France.
"Certaines études scientifiques évoquent la possibilité que les variants seraient responsables d'une durée de contagiosité plus longue que le COVID classique", a-t-il poursuivi, "sans attendre la confirmation, et dans la mesure où la part de variants dans les contaminations est devenue élevée, j'ai décidé" de cette prolongation.
Selon M. Véran, le risque lié à la diffusion "croissante" des variants du COVID-19 en France et dans le monde, n'est pas encore maîtrisé, et pose un certain nombre de questions. "L'heure n'est pas au relâchement. Nous devons tenir ensemble. Rien ne serait pire que de lever les contraintes certes lourdes mais nécessaire, au mauvais moment, trop tôt", a-t-il insisté.
Olivier Véran a rappelé les chiffres pour convaincre de la menace des variants: désormais "36% des cas positifs criblés correspondent à des variants britanniques et 5% à des variants sud-africains ou brésiliens" avec des disparités selon les régions.
Par exemple, on constate une stabilisation en Moselle. En revanche à Dunkerque, le taux de variant anglais est de 72% et l'indice, en hausse régulière, dépasse les 600 cas pour 1000 habitants par semaine, a dit le ministre français. La situation est également "très inquiétante" à Nice selon M. Véran. "Nous devons encore tenir ensemble, faire reculer vraiment le virus. Sortir de la zone de danger", a-t-il déclaré.
Selon le ministre de la Santé, la France n'a certes pas connu de troisième vague mais, elle n'est jamais totalement sortie de la deuxième. En atteste, a-t-il indiqué, le niveau élevé des hospitalisations et réanimations qui n'a jamais suffisamment baissé pour que l'hôpital reprenne une activité normale.