Dernière mise à jour à 13h08 le 31/03
Le ministre japonais de la Santé Norihisa Tamura a présenté mardi ses excuses après qu'une fête organisée par des responsables du ministère s'est prolongée jusque tard dans la nuit, et ce malgré les exhortations du gouvernement à réduire les horaires des commerces et à éviter ce genre de rassemblements pour empêcher la propagation du COVID-19.
M. Tamura, qui dirige le programme gouvernemental de lutte contre la pandémie de COVID-19, a déclaré que le dîner d'adieu impliquant 23 personnes qui s'est récemment tenu dans un restaurant du quartier chic de Ginza à Tokyo avait "trahi la confiance du peuple".
Cette fête, qui s'est tenue mercredi dernier, se serait poursuivie jusqu'aux environs de minuit, ont indiqué des sources bien informées.
"Vingt-trois, c'est un nombre anormal de participants, et c'est un énorme problème", a déclaré M. Tamura au parlement.
De sa propre initiative, M. Tamura a annoncé qu'il se priverait de son salaire ministériel pendant deux mois afin d'assumer la responsabilité de cette infraction aux recommandations sanitaires de la municipalité de Tokyo, a annoncé le ministère de la Santé.
Le ministère a ajouté que l'organisateur de la fête, le directeur du département de la Santé chargé des personnes âgées du ministère, serait limogé.
"Il est extrêmement regrettable que le ministère de la Santé, qui est en charge de la réponse du gouvernement au coronavirus, ait été impliqué dans une telle affaire", a déclaré lors d'une conférence de presse Katsunobu Katoe, porte-parole du gouvernement et secrétaire général du cabinet japonais.
Jun Azumi, responsable des affaires de la Diète au sein du Parti démocrate constitutionnel du Japon, le principal parti d'opposition du pays, a quant à lui qualifié ce rassemblement de "scandaleux", et a suggéré que la responsabilité en incombait à M. Tamura.
D'autres parlementaires d'opposition ont également été scandalisés par cette affaire, selon des sources bien informées.
Des sources proches du dossier ont déclaré que le restaurant était resté ouvert jusqu'à 23H00, et avait été réservé par les membres du ministère à partir de 19H45 heure locale.
Les participants auraient en outre bavardé librement sans porter de masque, et auraient ignoré les règles de distanciation sociale.