Dernière mise à jour à 08h57 le 03/11
L'ancien président français, Nicolas Sarkozy, était appelé à témoigner mardi dans le cadre du procès des sondages de l'Elysée, et il a refusé de répondre au juge avant de quitter l'audience, selon plusieurs médias français.
M. Sarkozy s'est présenté mardi en début d'après-midi à la barre du tribunal de Paris où il était convoqué comme témoin dans le cadre du procès des sondages de l'Elysée, avant de quitter les lieux autour de 14h30, selon les mêmes sources.
Le juge lui a posé plusieurs questions auxquelles l'ancien président français a refusé de répondre, expliquant que s'il répondait à ses questions, "la séparation des pouvoirs n'existerait plus (...) Le principe, c'est la séparation des pouvoirs. En tant que président de la République je n'ai pas à rendre de compte devant un tribunal mais devant les Français", a-t-il ajouté.
"L'article 57 alinéa 1 offre une immunité définitive. Cette protection, ce n'est pas l'immunité de Nicolas Sarkozy, Francois Hollande ou Emmanuel Macron. Cela protège la fonction et non la personne. Je comprends parfaitement que la Constitution ne plaise pas mais c'est la règle", a également déclaré M. Sarkozy avant de quitter l'audience qui a été suspendue.
L'affaire des sondages de l'Elysée est une affaire qui concerne la commande d'études d'opinion par la présidence de la République à partir de 2008, au cours du mandat de Nicolas Sarkozy. Elle commence avec la publication d'un rapport de la Cour des comptes en 2009 sur le budget de la présidence de la République, et se poursuit depuis le mois d'octobre 2012 avec une enquête par le parquet de Paris, ainsi que d'une investigation par le juge d'instruction Serge Tournaire sur la régularité des marchés conclus entre l'Elysée et neuf instituts de sondage, pour d'éventuels faits de favoritisme, détournements de fonds publics, complicité et recel de ces délits.