Les graffitis d'un artiste français à Guangzhou
( le Quotidien du Peuple en ligne )
04.09.2013 à 16h53
Ces derniers jours, les résidents qui habitent la rue de Tianhe à Guangzhou (province chinoise du Guangdong) ont été tous attirés par les graffitis multicolores sur une façade de la place de Zhengjia. La surface totale de ces deux œuvres couvrant une surface de 1500 m2, portant la signature de Seth, un artiste français.
Des graffitis dans la rue d'Enning en 2010
A 40ans, Seth est impliqué aujourd'hui dans plusieurs projets de graffitis, principalement sur toile, pour des programmes d'une télévision française.
Spécialisé dans la peinture, à l'âge de 15 ans, Seth s'est découvert une véritable passion pour les graffitis et il photographie souvent les œuvres dans les rues. Depuis ses 24 ans, il crée ses propres œuvres sur les murs en compagnie de d'autres artistes. Le Français a déjà beaucoup voyagé et a laissé ses œuvres déjà un peu partout sur la planète.
Ce n'est pas la première fois que Seth peint à Guangzhou. En 2010, l'artiste s'était déjà rendu dans la capitale du Guangdong. Sur un des murs de la rue d'Enning, en se cachant de la police, Il a peint une poupée avec la tête d'un bouddha, caractères typiques de la culture de Lingnan. Pour Seth, c'est un symbole et à travers cette peinture, il a voulu exprimer le souhait de continuer à préserver la culture traditionnelle.
La ville doit veiller à la protection de la culture traditionnelle«J'aime les vieux quartiers de Guangzhou, et les hutong de Beijing. Malheureusement, pas mal de ces lieux ont été détruits», a fait observer Seth. Et d'ajouter qu'en France, les vieux quartiers étaient plutôt bien protégés, de nombreuses constructions ayant une histoire de plus de cent ans.
L'artiste a expliqué qu'il préférait peintre dans des lieux anciens. «Ce que je veux exprimer, c'est que les villes doivent garder plus de souvenirs et protéger la culture traditionnelle. »
«Je sais que mes peintures vont vite disparaître avec la destruction des vieux quartiers, ce n'est pas grave, car je les ai déjà enregistrées dans mes albums. Un peintre doit prendre en charge la responsabilité sociale» a confié l'artiste tout excité.
L'art des graffitis en Chine a pris du retardSelon Seth, si l'art du graffiti est si populaire, c'est parce qu'il s'associe bien avec les sciences modernes. Comme c'est un art de rue, de nombreux internautes peuvent les photographier et les poster sur le Net, la technologie étant au service de l'art. Les galeries sont également intéressées pour promouvoir le développement de cet art.
Le Français nous apprend que les œuvres de graffitis sont de plus en plus chers. Par exemple, son travail sur une hauteur de 2 m coûte entre 6 000 et 7 000 euros. Pourtant, très peu d'oeuvres sont visibles à Guangzhou. En Chine, le développement du graffiti n'en est qu'à ses prémices...