Dernière mise à jour à 11h15 le 30/01
La région autonome du Tibet (sud-ouest) a décidé d'élargir ses services médicaux à ses 1.700 monastères, bénéficiant à plus de 46.000 moines et nonnes dans les cinq prochaines années.
Lors de la réunion annuelle de l'organe législatif régional, inaugurée mercredi, la commission régionale de la santé et de la planification familiale a déclaré que des dispensaires de soins médicaux seraient établies et que des moines et nonnes disposant de compétences médicales seraient envoyés dans les monastères, à travers la région.
Le gouvernement envoie souvent des équipes médicales pour fournir des services de soins gratuits dans les monastères pendant des fêtes, néanmoins, les moines ne bénéficient pas d'un accès aux soins médicaux immédiats en cas d'urgence, a indiqué, à Xinhua, Ngawang Chozin, moine du Monastère de Drepung, dans l'ouest de Lhassa.
Il est satisfait également de voir que des médecins sur place seraient bientôt disponibles.
La région avait lancé, au début de 2015, un projet pour construire des dispensaires dans les monastères et former des moines et nonnes avec des compétences médicales.
Les moines et nonnes sont encouragés à apprendre la médecine au Tibet. La commission a demandé aux hôpitaux, aux écoles de médecine et aux institutions médicales, dans toute la région, de fournir gratuitement une formation médicale de base à tous les moines et nonnes.
Choskyi, nonne dans un temple à Lhassa, fait partie de ceux qui ont suivi cet enseignement.
Elle avait appris un peu la médecine tibétaine dans son couvent, avant de recevoir une formation professionnelle gratuite offerte par le bureau de la santé du district de Chengguan à Lhassa, l'année dernière.
"Au cours de la formation de huit mois, j'ai appris des connaissances de base de la médecine occidentale, telles que le dosage médical, la thérapie transfusionnelle et comment utiliser un générateur d'oxygène", a-t-elle indiqué.
Le gouvernement régional a réservé une subvention annuelle de 13 millions de yuans (1,98 million de dollars) depuis 2011 pour garantir l'assurance médicale de base à tous les moines et nonnes.