Dernière mise à jour à 08h49 le 08/06
Lors de la terrible journée du 11 septembre 2001 et les jours qui ont suivi, Denise Corliss et son chien Bretagne avaient rejoint des centaines d'autres équipes de recherche et de sauvetage envoyées du monde entier pour trouver des survivants à Ground Zero. Considéré comme le dernier chien de recherche survivant de Ground Zero, il a été euthanasié lundi. Au moment de lui dire un dernier au revoir, il a reçu les adieux d'un héros.
Les pompiers et les secouristes se sont alignés sur le trottoir tandis que son corps, drapé dans un drapeau américain, passait. A ce moment-là, nombreuses furent les larmes coulant sur les visages. Bretagne, un golden retriever, avait 16 ans. La vieillesse l'avait ralenti, et il était temps de lui permettre de se reposer. Auparavant, les pompiers du Service des incendies de Cy-Fair dans le comté de Harris, au Texas, s'étaient alignés le long du chemin jusqu'à l'hôpital vétérinaire de Fairfield, tandis que sa maitresse Denise Corliss l'emmenait pour ce qui allait être son dernier voyage.
En 2001, Bretagne et Denise Corliss venaient d'être diplômés pour les secours en cas de catastrophe quand ils ont été déployés à New York, peu après les attentats du World Trade Center. Ils rejoignirent des centaines d'autres équipes de recherche et de sauvetage envoyés du monde entier pour trouver des survivants à Ground Zero, travaillant 12 heures par jour pendant deux semaines consécutives. Nous savons maintenant que très peu de survivants furent retrouvés dans les décombres des tours jumelles, et Bretagne, comme tant d'autres, a travaillé dur, sans hélas retrouver la moindre personne qui ait survécu.
Mais c'est alors que Denise Corliss a découvert quelque chose d'inattendu : les sauveteurs et les pompiers se sont rapprochés de Bretagne et se mirent à la caresser. Bientôt ils allaient partager leurs histoires personnelles avec Denise Corliss, décrivant les amis, les collègues disparus et les êtres chers qu'ils recherchaient. Bretagne était devenue une sorte de « chien de thérapie ». « Les chiens peuvent être tellement réconfortant, et pour moi, maintenant, c'est logique », dit-elle. « Mais à ce moment-là, je n'avais pas prévu cela ». Par la suite, ils furent tous deux appelés lors de nombreuses catastrophes nationales, comme les ouragans Katrina, Rita et d'autres tempêtes. Dans ses dernières années, Bretagne aidait des enfants à apprendre à lire une fois par semaine, permettant à ceux trop intimidés pour s'exprimer devant leurs camarades de se décontracter en sa présence et de développer des compétences de lecture.