Dernière mise à jour à 11h30 le 07/10
Certains restaurants de Shanghai, nouvellement étoilés par le Guide Michelin, sont bondés pendant les vacances de la Fête nationale.
Shanghai est la première ville de la partie continentale de la Chine à posséder des restaurants étoilés par le Guide Michelin.
Au T'ang Court, un restaurant cantonais situé dans l'hôtel Langham, et le seul ayant reçu 3 étoiles, toutes les tables ont été réservées pour le déjeuner et le dîner pendant les cinq derniers jours, et des réservations ont été faites jusqu'au mois de novembre, selon le responsable du restaurant.
Le YiLong Court, dans le Peninsula Shanghai, l'un des sept restaurants 2 étoiles, est également plus fréquenté qu'avant.
"Beaucoup de clients sont venus manger après avoir entendu parler de nos étoiles", raconte un serveur.
Au Canton 8, l'un des restaurants 2 étoiles les moins chers du monde, qui propose des déjeuners à partir de 48 yuans (7 dollars), les clients sont obligés de faire la queue pour avoir une table.
Une jeune femme, Mme Xu, est venue déjeuner avec ses parents après avoir vu que le Canton 8 figurait au Guide Michelin.
"Quand j'étais petite, nous n'avions pas beaucoup de choix. On trouvait souvent des mets de Shanghai. Maintenant, il y a tellement de choix, qu'il y a des choses qui conviennent à tous", se félicite-t-elle.
Lou Jiajun, professeur de tourisme à l'Ecole normale supérieure de l'Est de la Chine, estime que de nombreux Chinois envisagent des options de dîner lorsqu'ils prévoient des voyages.
"Ils veulent de la nouveauté", a-t-il noté.
Cependant, certains s'ennuient du manque de diversité, car la plupart des restaurants étoilés sont spécialisés dans les mets cantonais ou occidentaux.
Dai Yun, une habitante de Shanghai, a rappelé que les mets du Sichuan et du Hunan étaient également populaires en Chine, mais qu'ils n'étaient pas représentés.
Selon Xu Yuzhong, qui gère un guide gastronomique pour l'agence de voyages en ligne Ctrip, les normes d'évaluation du Guide Michelin sont à peu près basées sur les normes occidentales et les inspecteurs sont principalement des Français ou des étrangers anglophones, et ils ne connaissent peut-être pas tous les mets chinois.