Dernière mise à jour à 10h55 le 07/10
Le ministère russe de la Défense a averti jeudi que la Russie pourrait en venir à intercepter les missiles américains en Syrie si jamais ceux-ci étaient employés contre les forces gouvernementales syriennes.
"Il doit être bien clair que les équipages des systèmes de défense antiaérienne russes n'auront probablement pas le temps de clarifier par téléphone les plans de vol exacts des missiles ou l'identité de ceux qui les ont tirés", a déclaré dans un communiqué Igor Konashenkov, porte-parole du ministère.
Plus tôt dans la journée, la presse américaine a rapporté que Washington envisageait de lancer des frappes aériennes contre l'armée gouvernementale syrienne.
M. Konashenkov a déclaré que l'armée syrienne disposait à présent de systèmes de défense antiaérienne efficaces, notamment des systèmes S-200 et Buk de fabrication russe. Les forces russes ont également déployé en Syrie les systèmes de missiles antiaériens avancés S-300 et S-400, "dont la portée pourrait bien surprendre tout objet volant non identifié".
Il a ajouté que tout tir de missile contre les territoires contrôlés par le gouvernement syrien pourrait constituer une menace pour les soldats russes affectés au Centre russe pour la Réconciliation en Syrie.
"Je recommande à nos collègues de Washington de réfléchir avec précaution aux conséquences potentiels de ce genre de projets", a déclaré le porte-parole.
Le 10 septembre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le Secrétaire d'Etat américain John Kerry ont annoncé une trêve nationale d'une semaine en Syrie. Les combats ont cependant repris quelques heures après l'expiration du cessez-le-feu le 19 septembre.