Dernière mise à jour à 13h52 le 29/12
(Photo d'archives) |
Les experts appellent à une loi sur l'intimidation à l'école pour aider à protéger les mineurs.
De janvier à novembre 2016, un total de 1 114 personnes impliquées dans 1 881 cas de violence scolaire et d'intimidation ont été arrêtées. De ce fait, les spécialistes sollicitent une loi spécifique sur l'intimidation scolaire dans le cadre des efforts croissants du pays pour protéger les mineurs.
Les collégiens représentent un pourcentage plus élevé parmi les mineurs soupçonnés d'intimidation scolaire, a déclaré Shi Weizhong, chef adjoint du ministère public du Parquet populaire suprême (SPP), lors d'un point de presse mercredi 28 décembre.
Par ailleurs, les récentes affaires montrent que les garçons restent les principaux suspects dans l'intimidation scolaire, mais les cas de harcèlement impliquant des jeunes filles du collège sont à la hausse selon le responsable. Environ 99% des 915 jeunes poursuivis dans la province du Guangdong (sud du pays) appartiennent à la gent masculine.
La loi actuelle sur la protection des mineurs ne couvre pas complètement l'intimidation à l'école, a déclaré au Global Times, Xia Xueluan, professeur de sociologie à l'Université de Beijing.
Cette loi a pour but de les protéger contre les adultes, mais pas contre les dommages causés par des personnes de leur âge, a-t-il ajouté.
En Chine, un total de 7 300 procureurs ont été nommés comme directeurs adjoints dans les écoles primaires et secondaires pour aider à améliorer la conscience juridique de l'intimidation scolaire, a fait remarquer Zhang Zhijie, directeur du département du procureur pour les mineurs du SPP. Précisant que depuis le mois de juin, 24 magistrats étaient aussi en place pour intervenir dans la prévention et la campagne contre la violence scolaire.
Plus de 16 000 conférences ont été organisées à travers tout le pays pour plus de 7,7 millions d'élèves. Le SPP organisera également en parallèle des émissions de télévision.
Les récents crimes commis par des mineurs concernent principalement des blessures physiques, conflits, vols et troubles publics. Les cas de vols qualifiés et de dommages physiques dans la province du Guangdong représentent les deux tiers des 510 poursuites entre 2013 et 2015.
Les élèves de moins de 14 ans qui ne peuvent pas être tenus responsables criminels mais qui sont impliqués dans l'intimidation et la violence pourront être envoyés dans un programme de rééducation, a indiqué Shi Weizhong.
Selon un document publié par le Conseil des affaires d'Etat en mai dernier, l'intimidation scolaire est définie comme un comportement qui cause des dommages physiques et mentaux aux élèves par le contact corporel ou les communications en ligne, et le langage.