Dernière mise à jour à 14h31 le 19/04
La Chine continuera de renforcer les politiques préférentielles pour attirer les meilleurs talents étrangers, les encourageant à jouer un rôle de premier plan dans les universités et simplifiant les procédures pour la demande d'un permis de travail, a déclaré un haut responsable.
L'Administration d'Etat des Affaires pour les experts étrangers et le ministère de l'éducation ont autorisé en 2016 seize universités chinoises à nommer des expatriés comme doyens dans le cadre d'un projet pilote.
Cette année, ce programme couvrira plus d'universités, a indiqué Zhang Jianguo, directeur de l'administration des experts étrangers, lors d'un entretien exclusif en marge de la Conférence sur les échanges internationaux de professionnels qui s'est déroulée récemment à Shenzhen, dans la province du Guangdong.
«La Chine valorise plus que jamais le savoir-faire et le talent. Nous invitons plus d'expatriés à jouer un rôle de premier plan non seulement dans le secteur de l'éducation, mais aussi dans certaines sociétés», a-t-il souligné.
Les écoles et entreprises embauchent souvent des étrangers, représentant respectivement 50% et 33% de l'ensemble des employés non-Chinois, selon un rapport publié lors de la conférence.
D'après Zhang, plusieurs règlements seront rédigés prochainement pour de meilleurs conseils permettant d'aider plus d'experts étrangers à devenir des leaders dans certains projets de recherche phares.
«Nous allons également les encourager à participer à la sélection de prix scientifiques et technologiques, aux côtés de leurs collègues chinois », a-t-il annoncé.
Afin de motiver de plus nombreux talents étrangers à travailler dans les provinces occidentales du pays, qui ont un besoin accru de soutien, l'administration a lancé une série de projets pilotes proposant des mesures financières et autres politiques préférentielles aux universités.
Quinze établissements d'enseignement supérieur ont rejoint le projet en 2016, selon Nie Biao, directeur du Département d'experts culturels et éducatifs de l'administration, indiquant que le nombre de candidats devrait augmenter cette année.
Des demandes de visa accélérées seront également disponibles pour les meilleurs talents, permettant une demande en ligne, sans formalités administratives et réduisant le délai nécessaire pour compléter la procédure de 10 à 5 jours ouvrables et délivrant un visa jusqu'à cinq ans.
Plus de 900 000 étrangers ont travaillé en Chine en 2016, selon l'administration, avec pour la même année, l'émission de 1 576 cartes de résident permanent.
Zhang Jianguo a cité Shanghai en exemple dans la réduction du seuil pour les demandeurs d'une carte verte. La politique la plus récente permet aux expatriés qui ont travaillé dans la ville pendant quatre années consécutives et qui vivent en Chine au moins six mois par an, de demander un permis de séjour, à condition que leurs salaires correspondent aux niveaux requis.