Dernière mise à jour à 14h25 le 19/04
Selon les données du Bureau national des statistiques publiées le 17 avril, les calculs préliminaires montrent qu'au premier trimestre, le produit intérieur brut de la Chine calculé à des prix comparables a enregistré une hausse de 6,9%. Du point de vue de la situation économique mondiale, l'effet majeur de ces chiffres qui dépassent les attentes du marché transcription est de consolider la position de la Chine en tant que « stabilisateur » et « moteur » de l'économie mondiale.
C'est depuis les années 1980 que l'économie chinoise a progressivement commencé à jouer le rôle de « stabilisateur économique régional en Asie de l'Est ». Après la crise financière de 1997 dans cette région, le rôle de la Chine comme pôle de stabilité économique en Asie est devenu tout à fait évident. D'après les statistiques du Fonds monétaire international et de la Banque populaire de Chine, entre 1980 et 2001, c'est en Chine que le coefficient de variation du taux de croissance du PIB des économies d'Asie orientale a été le plus bas, avec seulement 0,35. Si on met la Chine de côté, et Japon mis à part, le coefficient de variation du taux de croissance global de toutes les économies d'Asie orientale se monte à 0,49 ; si on ajoute la Chine, ce coefficient de variation tombe à 0,29, et si on y associe le Japon, le coefficient de variation remonte à 0,38.
Depuis le début du nouveau siècle, l'économie chinoise est passée du rôle de « stabilisateur économique de l'Asie orientale » à celui de « stabilisateur » et de « moteur » de l'économie du monde. Durant la période du 10e Plan quinquennal et du 11e Plan quinquennal, le taux de contribution annuel moyen de la croissance économique de la Chine à la croissance économique mondiale s'est monté à environ 14,2%. Pour la période du 12e Plan quinquennal, calculé en Dollars constants de 2010, ce taux a atteint 30,5%, plaçant la Chine au premier rang dans le monde ; pendant la même période, le taux de contribution annuel moyen des États-Unis et de la zone Euro s'est respectivement monté à 17,8% et 4,4%. En 2016, la contribution de la Chine à la croissance économique mondiale est toujours classée au premier rang dans le monde : calculée en Dollars US constants de 2010, elle était de 33,2%, et si elle était calculée sur la base des prix de 2015, le taux de contribution de la Chine serait de 41,3%, celui des États-Unis de 16,3%, et celui du Japon d'1,4%.
La croissance économique de la Chine est le facteur décisif du changement de modèle de distribution du taux de contribution à la croissance économique mondiale. D'après les données du rapport « Perspectives économiques mondiales » du FMI publié ce mois, entre 1976 et 1979, le taux de contribution des économies développées à la croissance économique mondiale est allé jusqu'à 80%, entre 1980 et 1989, il était de 70%, entre 1990 et 1999, il était de 60%, entre 2000 et 2009, il était de 45%, et entre 2010 et 2015, il a à nouveau baissé pour passer à 30%. Dans les pays émergents et les économies en développement, le taux de contribution est passé à 70%, soit une inversion de la distribution pour la période 1980-1989. S'il n'y avait pas eu de croissance économique en Chine, le changement dans le schéma décrit ci-dessus n'aurait pas pu se produire.
S'agissant des partenaires commerciaux de la Chine et de l'économie mondiale, il est intéressant de noter que la croissance économique de la Chine s'est accompagnée d'une ouverture croissante du marché, que la croissance économique de la Chine et la croissance des importations se sont mutuellement stimulées, donnant ainsi aux partenaires commerciaux de la Chine l'occasion d'embarquer à bord de « l'express économique » de la Chine. En 2004, la Chine a dépassé le Japon pour devenir le troisième importateur mondial, venant après les États-Unis et les 25 pays du bloc de l'Union européenne, avant de dépasser rapidement celle-ci et d'arriver à peu près à égalité avec les États-Unis. Au premier trimestre de cette année, les importations ont augmenté de pas moins de 31,1%, soit 16,3 points de pourcentage de plus que le taux de croissance des exportations (14,8%) ; dans le même temps, la consommation de pétrole de la Chine a connu une croissance continue.
Tout cela amène de nombreux acteurs du marché à croire que, dans un avenir prévisible, l'économie chinoise continuera à maintenir son statut de « stabilisateur » et de « moteur » de l'économie mondiale. Le bulletin économique de la Chine de ce trimestre devrait d'ailleurs renforcer davantage encore la confiance.