Dernière mise à jour à 14h37 le 02/06
Des étudiants de l’école de Linfen Red Ribbon se préparent pour l’examen d’entrée à l’université, le 1 juin 2017. (Photo/WeChat) |
La Chine autorisera pour la première fois les étudiants contaminés par le VIH de passer le Gaokao (l'examen d'entrée à l'université), dans des lieux distincts.
Seize élèves de l'école Red Ribbon de Linfen, dans la province du Shanxi (nord de la Chine), prendront part aux prochaines épreuves du Gaokao dans deux salles de classe réservées. Onze garçons et cinq jeunes filles étudient dans cet établissement depuis 2004.
Guo Xiaoping, le directeur de l'institution, a souligné l'importance de la mise en place de telles salles d'examen.
L'école Green Harbor Red-Ribbon est la seule école en Chine qui a proposé un traitement éducatif et médical aux enfants vivant avec le VIH, ou le sida. Créé le 1e décembre 2011, la structure accueille actuellement 33 élèves. Toutes les dépenses sont couvertes par la direction.
Cependant, les personnes atteintes du VIH restent confrontées à une certaine discrimination en dépit de progrès sociaux. Les étudiants en bonne santé pourraient être contrariés de devoir passer l'épreuve avec eux dans un même lieu, a noté Guo Xiaoping.
«Suite à ma suggestion, notre école a reçu le feu vert pour mettre à disposition des salles d'examen séparées», a-t-il poursuivi.
En 2011, l'institution a obtenu l'approbation des autorités locales pour dispenser une éducation obligatoire. Depuis sa fondation, un seul étudiant est décédé, le souvenir le plus douloureux pour le directeur de 55 ans.
Aujourd'hui, ces classes comptent 33 élèves allant du cycle primaire au secondaire, avec également plusieurs avantages comme la nourriture gratuite, l'hébergement et la couverture médicale.
Les élèves plus âgés commencent généralement leurs études à 5h40 le matin. Le compte à rebours à l'école indique les jours restants avant les prochains examens d'entrée universitaire, cruciaux pour beaucoup de jeunes gens.
«Tant de questions dans mon esprit à l'approche du Gaokao. Je me demande si les universités m'ouvriront leurs portes, si les enseignants me traiteront de la même manière que les autres étudiants, ou si mes camarades de classe voudront étudier ou vivre avec moi», a confié un élève.
« Mais mon rêve est d'aller à l'université et retourner l'amour à ceux qui se sont souciés de moi », a-t-il ajouté.