Dernière mise à jour à 08h45 le 02/06
Sun Yu, une avocate de 28 ans de la ville orientale chinoise de Jinan, possède une Golf Volkswagen et écrit avec un stylo de la marque Lamy. Par ailleurs, elle a envie d'acheter un appareil photo Leica pour ses prochains voyages.
Pour Zheng He, son cousin qui habite la ville de Hefei (est), une Audi Q3 est devenue le choix ultime pour ce comptable.
Au sein de la classe moyenne en Chine, les marques allemandes sont réputées pour leur bonne qualité et leur valeur assurée, alors que la Chine représente aujourd'hui le premier partenaire commercial de l'Allemagne.
"L'émergence de la Chine en tant que premier partenaire commercial de l'Allemagne en 2016 est essentiellement basée sur le développement solide des exportations de l'Allemagne vers la Chine au cours des troisième et quatrième trimestres", a déclaré Alexandra Voss, qui dirige une délégation des secteurs de l'industrie et du commerce allemands à Beijing, lors d'une interview écrite accordée à l'Agence de presse Xinhua.
"Les relations économiques entre la Chine et l'Allemagne on représenté une belle réussite au cours des 40 dernières années. D'après nos estimations, environ 5.200 sociétés allemandes sont opérationnelles en Chine actuellement. Nous constatons aussi le nombre croissant d'entreprises chinoises qui investissent en Allemagne", a-t-elle indiqué.
Alors que l'Allemagne représente un tiers du commerce entre la Chine et l'UE, les relations économiques que l'Allemagne entretient avec la Chine sont d'autant plus remarquables par rapport à d'autres pays européens. A la lumière du rôle pionnier des constructeurs automobiles, les entreprises allemandes se sont implantées en Chine plus habilement et de manière plus agressive que leurs rivaux.
A la mi-mai, BMW Brilliance Automotive a mis en place une usine d'assemblage dans le nord-est de la Chine, soit l'une des plus grandes bases de production du Groupe BMW.
En plus de la production, cette usine, dont la construction a été inspirée par le concept de l'Industrie allemande 4.0, intègre la réalité virtuelle et le scanner laser.
La compétitivité renforcée de la Chine "n'est pas seulement un synonyme de compétitivité croissante, mais aussi un synonyme d'apport de nouvelles opportunités pour la coopération", a affirmé Mme Voss, ajoutant que "les entreprises du secteur des hautes technologies allemandes dans les domaines de l'automatisation et la production numérique pouvaient contribuer à la formation du processus nécessaire pour gérer le passage de la main-d'oeuvre intensive à la fabrication automatisée".
Les technologies et la manufacture figurent parmi les nombreux intérêts communs des deux pays.
Par exemple, l'Ecoparc sino-allemand dans la ville portuaire de Qingdao, dans l'est de la Chine, a pour vocation d'attirer des entreprises allemandes pour aider leurs homologues chinoises à améliorer leurs technologies.
"L'économie allemande adhère au marché ouvert et au commerce libre. Compte tenu du protectionnisme croissant dans certaines puissances économiques, il est d'une importance primordiale de s'en tenir aux structures ouvertes dotées d'un cadre équitable, légal et transparent pour développer davantage le commerce international", a affirmé Mme Voss.
Face aux incertitudes mondiales, au sentiment d'anti-mondialisation et à l'émergence du protectionnisme dans le monde, la Chine et l'Allemagne doivent continuer à promouvoir la libéralisation du commerce, la facilitation des investissements et la sauvegarde des règlements de l'Organisation mondiale du commerce, a déclaré le Premier ministre chinois Li Keqiang lors de sa rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin.