Dernière mise à jour à 08h33 le 02/06
Le gouvernement nigérien a confirmé jeudi soir la mort de six de ses soldats dans une attaque, mercredi soir, de leur position à Abala (ouest), près de la frontière malienne, par un groupe d'individus armés.
Il ressort d'un compte rendu du conseil des ministres de ce jeudi, "qu'hier au moment de la rupture du jeûne, un groupe d'individus armés a attaqué la position des Forces de Défense et de sécurité (FDS) à Abala".
Pour mener leur opération criminelle, les assaillants sont venus à bord de cinq véhicules équipés d'armes lourdes parmi lesquels, pour tromper la vigilance des militaires nigériens, des véhicules pris à la gendarmerie au cours d'une attaque le 11 mai dernier du camp d'Ayarou, dans la même région.
"Cette attaque d'une lâcheté inouïe", ajoute le communiqué, s'est soldée par la mort de six soldats et l'enlèvement de quatre véhicules "dont certains ont été depuis retrouvés".
Le gouvernement a annoncé que les FDS, conjointement avec leurs partenaires au Mali sont actuellement lancées dans la traque "de ce qui semble être des terroristes, sans foi, ni loi".
Les victimes, deux gendarmes et quatre gardes nationaux ont été inhumés jeudi au cimetière d'Abala, en présence notamment du ministre nigérien de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed, des autorités administratives et coutumières de la région de Tillabéry.
Le ministre a saisi l'occasion pour rassurer la population que ces individus seront traqués partout où ils seront.
Ces hommes seraient venus du nord du Mali, qui abrite depuis près de cinq ans plusieurs groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements islamistes, ainsi que des narcotrafiquants qui mènent des attaques meurtrières de part et d'autre de la frontière nigéro-malienne.