Dernière mise à jour à 10h12 le 12/09
Les premiers rapports de police de la soirée du 10 septembre étaient brefs et vagues - une « enquête pour homicides » était en cours, les routes avaient été fermées et les habitants pouvaient s'attendre à des retards de circulation le matin suivant. Tout ce qu'il fallait pour alarmer les résidents de Plano, une vaste banlieue de maisons tranquilles et de grands parcs, à plusieurs kilomètres de l'agitation de Dallas, dans le Texas. L'alarme s'est ensuite transformée en horreur quand les détails du drame ont filtré : ce n'était pas d'un mort qu'il s'agissait, mais de huit, et tous sous un même toit dans le quartier de Spring Creek Parkway, entre le collège et les maisons de retraite.
On ne sait toujours pas ce qui s'est passé dans la maison. Un porte-parole de la police a déclaré aux journalistes qui se sont rassemblés autour de la tristement célèbre et indicative bande jaune dimanche soir que les premiers coups de feu avaient été tirés vers 20 heures. Un policier a été appelé à la maison et y est entré, puis a rencontré et abattu un homme armé, a déclaré au Dallas Morning News le porte-parole de la police, Dave Tilley. Sept autres personnes se trouvaient à l'intérieur, mortes ou mourantes -tous des adultes. Deux autres ont été blessées. Le policier qui a tiré sur l'homme armé a été mis en congé administratif en attendant l'enquête, a ajouté un porte-parole de la police.
« Rien n'arrive ici d'habitude », a déclaré Crystal Sugg, qui travaille dans un centre de vie assistée dans la rue. « Comme on le dit, c'est calme comme une souris. Jamais je n'aurai pensé qu'il y ait un pareil criminel parmi nous ». Ce soir-là, elle avait bien remarqué des gens portant des maillots du club de football des Cowboys de Dallas arrivant dans la maison. Une soirée télé, avait-elle supposé, même cela était un peu inhabituel pour ce quartier, où les amateurs de football se rassemblent généralement dans un bar voisin.
Sortie fumer, elle vit un homme et une femme debout devant la maison, pris dans une dispute. Puis la femme essaya de se séparer de l'homme. Ensuite, tout s'est passé rapidement. « Elle est entrée dans la maison », a-t-elle dit. « Il venait juste derrière elle », tenant un fusil. Elle a dit que l'homme n'a pas laissé à la femme le temps de réagir avant d'ouvrir le feu. « J'ai entendu 30 à 40 coups, tout à l'intérieur de cette maison, des coups de feu et des cris ». La police n'a nommé aucun des morts, ni donné de motif pour ce massacre. « J'ai habité ici toute ma vie », a déclaré un porte-parole de la police au Morning News. « Je n'avais jamais entendu parler de quelque chose comme ça jusqu'à aujourd'hui ».