Dernière mise à jour à 15h42 le 27/11
Le responsable de la branche Xintiandi de l'école maternelle RYB à Beijing et une enseignante soupçonnée d'avoir maltraité des enfants viennent d'être licenciés, a annoncé samedi la compagnie dans un communiqué.
Le RYB a évoqué le début d'une enquête plus approfondie en coopération avec la police et les autorités.
L'école maternelle communiquera également avec les parents et invitera plusieurs experts en santé mentale pour aider les enfants impliqués.
Mercredi 22 novembre, plusieurs parents d'élèves, ont averti la police que leurs bambins –âgés d'environ 3 ans- portaient des marques suspectes sur le corps ressemblant à des piqûres d'aiguille, et ayant absorbé à plusieurs reprises des pilules blanches.
Deux jeunes femmes, une enseignante de 22 ans, appelée Liu (de la province du Hebei) et une personne de 31 ans -également surnommée Liu- ont été arrêtées, soupçonnées de répandre des rumeurs sur la maltraitance.
Le gouvernement du district de Chaoyang a ordonné à RYB Education le licenciement immédiat du directeur de l'école et de sanctionner toute personne jugée responsable.
Les investigateurs sont allés au RYB pour enquêter sur les risques potentiels autour de la sécurité, et l'école a été incitée à communiquer avec les parents pour s'assurer que les enfants ne courent aucun danger.
La commission de l'éducation du district de Chaoyang à Beijing, qui supervise les écoles maternelles, a fermement condamné la situation et a demandé à l'ensemble des responsables de coopérer avec les autorités judiciaires pour une amélioration.
Une enquête approfondie a été menée dans le district pour contrôler les qualifications des jardins d'enfants, a indiqué le gouvernement.
Le ministère de l'Education s'intéresse actuellement de très près à la gestion des crèches à l'échelle nationale et a demandé aux autorités éducatives locales de prendre des mesures concernant une bonne moralité des enseignants et renforcer la supervision, selon un communiqué publié jeudi.
En 2016, RYB Education a été en Chine le plus grand prestataire de services éducatifs pour les plus jeunes, d'après Frost & Sullivan, un cabinet de conseil en analyses industrielles.
Vendredi 24 novembre, les actions de la société ont dégringolé de 38 % à la Bourse de New York, effaçant pratiquement 44 % des gains de la firme depuis son introduction en bourse en septembre dernier.
Il s'agit là du troisième cas de maltraitance d'enfants signalé ce mois-ci. Le 13 novembre, la police de Shanghai avait interpellé une personne nommée Zheng, responsable d'une garderie où son personnel a été pris en flagrant délit par une caméra à maltraiter les tout-petits. Trois autres membres du personnel ont été également placés en garde à vue, selon les autorités de Shanghai.
Pratiquement au même moment, le Golden Cradle Education and Technology Group, à la tête de plus de 700 écoles maternelles dans tout le pays, a été impliqué dans une accusation similaire, selon les parents qui ont dit que les enseignants de Beijing maltraitaient des enfants. Plusieurs enquêtes sont en cours, mais aucune information n'a été publiée.