Les contrôles de sécurité se poursuivent à Beijing après un incendie meurtrier

Les autorités municipales de Beijing ont lancé une série de contrôles de sécurité pour identifier et éliminer les risques potentiels de sécurité, notamment les risques d'incendie, dans chaque village, chaque cour et chaque société de Beijing, à la suite d'un incendie qui a fait 19 morts la semaine dernière.

Selon un porte-parole du Comité municipal de la sécurité au travail de Beijing, cette campagne de 40 jours vise notamment les bâtiments et les usines qui sont utilisés à la fois pour le stockage, la production et l'habitation.

Selon lui, cette campagne de recherche et d'enquête approfondie lancée la semaine dernière, a permis d'identifier plus de 25.000 risques potentiels de sécurité, dont certains étaient "scandaleux".

Il a été découvert que certaines entreprises utilisaient des matériaux inflammables dans les dortoirs de leurs ouvriers, et que d'autres louaient des ateliers transformés en appartements qui étaient surpeuplés et contenaient des fils électriques dangereux. Sur des sites de distribution d'entreprises de livraison, il a été découvert que l'accès en cas d'incendie était bloqué et que des livreurs vivaient sur place.

"Si ces bâtiments prennent feu, il y aura de lourdes pertes humaines", a fait remarquer le porte-parole.

Chaque année, la police de Beijing reçoit environ 5.000 signalements d'incendie, dont la plupart ont lieu en hiver.

Selon le porte-parole, éliminer ces risques dans une grande ville comme Beijing est une tâche à long terme et cela exige que tous les habitants soient sensibilisés à la sécurité.

Samedi dernier, un incendie s'est déclaré dans un entrepôt frigorifique situé dans un sous-sol de l'arrondissement de Daixing, où des équipements de réfrigération étaient testés.

Dix-neuf personnes, dont huit mineurs, ont trouvé la mort suite à une intoxication au monoxyde de carbone.

A la suite de l'incendie, la police de Beijing a interpellé 18 personnes, dont sept responsables de la gestion des appartements de l'immeuble, sept électriciens et quatre ouvriers du bâtiment travaillant dans l'entrepôt frigorifique. Onze d'entre elles n'ont pas les qualifications requises par les autorités.