Dernière mise à jour à 13h11 le 29/03
Selon un rapport cité par le China Youth Daily le 22 mars, comparés à leurs pairs à l'étranger, les élèves chinois dans le primaire et le secondaire passent plus de temps à faire leurs très nombreux devoirs, que cela soit à l'intérieur ou à l'extérieur de leurs établissements mais aussi lors de leçons particulières parascolaires.
Selon l'Institut de recherche sur l'éducation du 21e siècle, le temps moyen passé en cours parascolaires en semaine était de 48 minutes en 2015 et de 126 minutes le week-end, soit le double en semaine et le triple le week-end par rapport à il y a 10 ans.
Ces heures supplémentaires constituent un véritable fardeau pour les enfants qui dorment moins et font moins de sport, accentuant les phénomènes de myopie et d'obésité chez les élèves et rajoutant à la pression financière une pression mentale sur les enfants et leurs familles.
Han Ping, vice-directeur du ministère de l'éducation de la province du Zhejiang, affirme que le rapport 2018 sur le travail du gouvernement a suscité une certaine attention concernant le problème du poids excessif que représentent les cours de soutien parascolaires chez les élèves du primaire et du secondaire.
Un enseignement juste et de qualité est une demande de plus en plus répandue en raison de l'amélioration du niveau de vie. C'est en cela que la scolarité et les cours parascolaires qui pèsent sur les épaules des élèves du primaire et du secondaire sont le reflet d'un développement déséquilibré et inadéquat du secteur éducatif, comme l'explique M. Han.
Un rapport montre qu'en 2016, le marché des classes de soutien parascolaires pour les élèves de primaire et de secondaire en Chine dépassait les 800 milliards de yuans, avec 137 millions d'élèves impliqués.
Pour éteindre cette surchauffe qui touche le marché des cours parascolaires, plusieurs experts et responsables de l'enseignement ont suggéré que les écoles mettent en place une gestion scientifique des équipes éducatives afin d'informer les professeurs que les leçons et les devoirs doivent être basées uniquement sur le programme scolaire officiel.
De plus, selon M. Han, un système scientifique d'évaluation des élèves devrait être développé pour s'assurer que l'admission dans les écoles ne dépend pas des résultats aux examens pour ce qui est de l'enseignement obligatoire.
Les classes de soutien devraient également être régulées et il est important de s'assurer qu'elles ne perturbent pas le bon déroulement de l'enseignement de base. En outre, il faudra mettre fin aux liens fautifs qu'entretiennent certains enseignants avec les centres de soutien scolaire privés.