Dernière mise à jour à 11h12 le 12/07
Un exposant fait une démonstration d'un portique de sécurité utilisant l'imagerie à ondes millimétriques présenté lors d'une convention sur la science et la technologie à Xi'an, dans la province du Shaanxi, l'année dernière. La technologie a été introduite récemment pour être utilisée dans l'aviation civile en Chine. [Crédit photo : Zhang Yuan pour China News Service] |
China Aerospace Science and Industry Corp (CASIC), le premier constructeur de missile de Chine, a développé ce que les ingénieurs appellent l'instrument de contrôle de sécurité le plus avancé du pays, le fameux scanner 3D à ondes millimétriques.
Le scanner, conçu et fabriqué par l'Institut de mesure radio Huahang de Beijing sous la direction de CASIC via son organe Third Academy, est le portique de sécurité « le plus intelligent et le plus efficace » de Chine, selon l'institut spécialisé dans la conception de radars et d'équipements photoélectriques.
Plusieurs pays, parmi lesquels les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon, ont déjà adopté des modèles similaires de scanners à ondes pour les contrôles de sécurité de leurs aéroports.
L'appareil est un instrument d'imagerie tout en un qui a recours à une certaine forme de rayons électromagnétique pour détecter les objets dissimulés sous les vêtements d'un individu.
Selon Zhao Yinghai, concepteur en chef du produit, comparé aux détecteurs de métaux largement utilisés dans les bâtiments gouvernementaux, dans les lieux publics et aux passages de contrôle de sûreté des aéroports et des gares, ce nouveau scanner offre une meilleure réactivité et une plus grande précision tout en nécessitant moins de main d'œuvre.
Le scanner est capable de détecter pas moins de 89 objets dangereux ou présentant un risque en moins d'une seconde, y compris les objets qui restent « invisibles » aux scanners corporels actuels, comme par exemple les produits corrosifs ou les liquides inflammables.
Le taux de fiabilité de l'appareil est de 95%, ce qui signifie qu'il ne sera plus nécessaire à la plupart du personnel de sécurité de procéder aux interminables palpations lors des contrôles. Pour Zhang, le scanner va grandement améliorer l'efficacité des contrôles de sécurité aux checkpoints tout en étant plus pratique pour les voyageurs. Il ajoute que ce type d'appareil ne présente aucun danger pour la santé.
« Son rayonnement sur le corps humain est un millier de fois moins puissant que celui du signal d'un téléphone mobile, on peut donc dire qu'il est exempt de radiation », explique Zhang. « Son inoffensivité a été contrôlée et certifiée par les autorités de l'État, et toutes les informations sur le produit sont publiques. »
Hu Lin, l'un des concepteurs du scanner, explique que même si un voyageur porte sur lui un objet dangereux plus petit qu'une pièce de monnaie, l'objet en question sera instantanément détecté et apparaitra sur le scanner.
Quant aux inquiétudes relatives à l'intimité des individus, Hu assure que le scanner n'affiche que la silhouette des individus lors du contrôle de sécurité et non pas l'image du corps de la personne. Les agents de sécurité auront accès aux vraies images des passagers dans une pièce séparée, mais le visage et l'aine des passagers seront floutés.
L'Administration chinoise de l'aviation civile a récemment établi une série de directives sur l'utilisation des scanners à ondes millimétriques dans les aéroports qui incitaient ces derniers à remplacer les détecteurs de métaux qui sont utilisés depuis 26 ans par les autorités aéroportuaires.
L'Administration chinoise de l'aviation civile a d'ores et déjà mis à l'essai plusieurs scanners similaires dans de multiples aéroports en mai et en août.