Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré vendredi qu'au moins 45 personnes ont été tuées et beaucoup d'autres blessées dans de nouvelles violences et des attaques de représailles survenues cette semaine à Bambari en République centrafricaine (RCA).
"La violence a également provoqué la fuite de milliers de personnes", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric lors d'un point de presse quotidien à New York.
Les violences ont commencé tôt lundi lorsque des éléments armés ont attaqué un camp hébergeant des musulmans d'ethnie peule situé au sud de Bambari. "Cette agression a provoqué des mesures de représailles dans Bambari contre d'autres éléments armés et la population civile", a expliqué une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d'une conférence de presse à Genève.
Le personnel du HCR a indiqué que Bambari, qui se situe à environ 380 kilomètres au nord-est de la capitale Bangui, avait été réduite à une ville fantôme mercredi.
Selon le HCR, la tension s'est accrue à Bambari depuis mai, lorsque des combats généralisés ont provoqué le déplacement de plus de 13.000 personnes. Depuis, des groupes armés continuent de se battre et d'attaquer la population locale. Des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées et des centaines de maisons rasées.
Depuis décembre 2013 jusqu'au 20 juin, près de 140.000 personnes originaires de la RCA ont trouvé refuge au Cameroun (106.119 personnes) , en République démocratique du Congo (RDC), au Tchad et en République du Congo.
Dans d'autres régions de la RCA, la situation demeure précaire. Dans les préfectures d'Ouham et Ouham-Pende, au nord, l'insécurité menace l'accès des organisations humanitaires, selon le HCR.
Le nombre de déplacés à l'intérieur de la République centrafricaine en raison de la violence est estimé à 536.500 personnes, dont 111.500 vivent dans 43 sites à Bangui.