Les conflits au Kenya ont fait plus de 600 morts et plus de 20.000 déplacés en 2014, a indiqué mercredi un rapport des Nations unies.
"Nairobi, les régions côtières et les comtés du nord du Kenya restent sujets à une violence gratuite extrême et deviennent de plus en plus troublés", a déclaré Nardos Bekele-Thomas, représentante résidente au Kenya du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), à l'occasion du lancement du Rapport mondial 2014 sur le développement humain.
Alors que les pays se préparent à la dernière ligne droite pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement ( OMD), cette volatilité accrue est devenue la nouvelle norme, car les catastrophes et les crises menacent de mettre un coup d'arrêt ou même de renverser les progrès accomplis.
"Le rapport 2014 montre que la mondialisation, par exemple, qui a bénéficié à un grand nombre de personnes, a également généré de nouveaux risques, et environ 45 millions de personnes ont été déplacées par les violences cette année, soit le nombre le plus élevé jamais atteint à cette date", a déclaré le responsable.
Ce rapport adopte une approche plus large pour comprendre les facteurs sous-jacents de ces vulnérabilités et la manière dont les personnes individuellement et les sociétés collectivement peuvent améliorer leur résistance et leur capacité de récupération face à ces problèmes.
Au Kenya, les conflits pour les terres sont la principale cause des conflits, qui éclatent parfois avec une férocité et une régularité consternantes, prenant une tournure ethnique.
Da la côte kenyane aux parties nord du pays, les violences entraînent des destructions de biens matériels et des déplacements de milliers de personnes, alors que des communautés pastorales se déciment pour le droit de faire paître et boire leur bétail sur les différentes terres.