Alors que l’épidémie continue à faire des ravages, une bonne nouvelle est arrivée jeudi des Etats-Unis : le médecin et la missionnaire contaminés par le virus Ebola au Liberia se sont rétablis et ont été autorisés à quitter l'hôpital d'Atlanta où bénéficiaient d'un traitement expérimental.
La missionnaire Nancy Writebol et le Dr Kent Brantly avaient été rapatriés et hospitalisés à l'Université Emory où ils ont été soignés au ZMapp, un sérum expérimental, avec succès, puisque la première a quitté l'hôpital dès mardi, et que le second en a fait de même dans la journée. Selon les médecins, leur sortie ne pose aucun problème de santé publique.
Le ZMapp, produit par le laboratoire Mapp Biopharmaceutical, n'avait jamais été testé sur des humains mais, face à la gravité de l'épidémie en cours, les autorités sanitaires ont autorisé son usage expérimental. D’autres patients que le Dr Brantly et Nancy Writebol ont bénéficié de ce traitement, notamment trois médecins au Liberia dont l'état de santé, selon les autorités locales, est en nette amélioration. Le laboratoire Mapp a cependant annoncé ne plus avoir de stocks de son sérum.
En revanche, le prêtre espagnol Miguel Pajares, qui avait lui aussi reçu ce traitement après avoir été rapatrié à Madrid, n'a pas survécu à la maladie. Le décès du prêtre, âgé de 75 ans, a été annoncé le 12 août par les autorités espagnoles. Selon un bilan de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publié mercredi, l'épidémie de fièvre Ebola, qui touche plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest depuis six mois, a fait au moins 1 350 morts.