Dans une tentative apparente d' éviter un incident diplomatique, le ministre de la Présidence sud- africaine Jeff Radebe, a déclaré que les commentaires d'un haut officiel sud-africain relatifs à la CIA avaient faits à titre personnel et ne représentent pas la position du gouvernement sud- africain.
Le week-end passé, le vice-ministre de la Défense et des Anciens combattants militaires Kebby Maphatsoe a accusé le défenseur public Thuli Madonsela d'être un agent de la CIA.
Pour M. Radebe, "le gouvernement prend ses distances avec de telles accusations, car cela n'a jamais été examinée lors d'une réunion officielle du gouvernement et ne reflète pas les vues et la pensée de gouvernement", a-t-il réaffirmé.
Les allégations contre tout pays ou personne, y compris ceux qui chargés de la surveillance et de la défense des valeurs constitutionnelles, doivent être soulevées et traitées à des plates-formes appropriées, a-t-il noté.
M. Radebe a réitéré que l'Afrique du Sud bénéficie d'une relation diplomatique cordiale avec les Etats-Unis.
Le vice-ministre Maphatsoe, qui est aussi le chef de l'aile militaire de l'ANC, l'Association des anciens militaires Umkhonto we Sizwe (MKMVA), a reproché à Mme Madonsela de travailler pour la CIA et de saper le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud.
En réaction à ces remarques, l'ambassade des Etats-Unis à Pretoria a déclaré qu'elle allait lancer une plainte diplomatique officielle.
En tant que défenseur public, Mme Madonsela a accusé M. Zuma d' avoir permis le détournement de fonds publics d'une valeur de 246 millions de rands (environ 23 millions de dollars) dans les mises à jour de sécurité à son domicile privé à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal, une accusation rejetée par M. Zuma.
Elle demande que le président Zuma paie une partie de l'argent dépensé pour le projet.
Le défenseur public, établi selon la Constitution sud-africaine, peut lancer des enquêtes sur le gouvernement, les autorités provinciales, sur des différends de type administratif.