Vingt-neuf personnes ont été tuées jeudi à Benghazi dans des raids de l'armée libyenne, appuyée par des partisans armés du général de division à la retraite Khalifa Hafter, contre les maisons d'un certain nombre de chefs de milices islamistes dans l'est de Benghazi, a-t-on appris de sources médicales.
Des raids et des affrontements à l'entrée ouest de Benghazi ainsi que des heurts violents sporadiques ont fait 29 morts jeudi, portant le bilan des victimes dans la ville à au moins 149 personnes en une semaine.
"Le centre a reçu jeudi 19 corps, dont quatre non identifiés et celui d'un officier de la brigade 204 des chars d'assaut de l'armée libyenne, ainsi que celui d'un chef islamiste d'Ansar al-Sharia", a déclaré une source du Centre médical de Benghazi.
"Les autres victimes ont succombé à des blessures lors d'affrontements à Ard Ezwawa et dans la zone de Bo-Dzera, ont été exécutées en dehors du cadre de la loi ou ont été blessées par des balles perdues", a-t-elle précisé.
La Libye a connu une grave escalade des violences depuis les troubles de 2011 qui ont conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Les activistes islamistes et les miliciens laïques se battent depuis des mois pour tenter de prendre le contrôle de villes et de communes. Les combats continuent de faire rage à Tripoli, à Benghazi et à Gharyan.