L'hélicoptère d'une mission de l'état-major des armées camerounais a été la cible jeudi à Fotokol, localité du nord du Cameroun proche de la frontière avec le Nigeria et sous la menace de Boko Haram, de tirs d'armes des combattants de cette secte islamiste nigériane, a-t-on appris de sources sécuritaires.
En provenance de la capitale Yaoundé, la mission conduite par le chef d'état-major des armées, le général René Claude Meka, effectue depuis jeudi matin une visite dans la région de l'Extrême- Nord principalement affectée par les incursions de Boko Haram au Cameroun.
Cette visite survient une semaine après des combats opposant l'armée camerounaise et Boko Haram les 15 et 16 octobre à Amchidé et Limani, qui ont coûté la vie à huit soldats camerounais et à environ 225 hommes de la secte nigériane les 15 et 16 octobre à Amchidé et Limani, selon un dernier bilan établi par des sources militaires.
Menée par plus d'un millier d'islamistes, cette attaque avait aussi fait 20 morts civils, des victimes égorgées. Un des deux chars à chenille utilisés par ceux-ci avait été détruit avec deux pick-up lors de la riposte de l'armée camerounaise qui annonçait par ailleurs qu'un autre véhicule bourré d'explosifs avait explosé après avoir percuté un arbre.
Arrivée à Maroua, la principale ville de l'Extrême-Nord, la délégation du général René Claude Meka, qui comprend deux autres généraux, s'est rendue par la suite à Kousseri, localité frontalière de la capitale tchadienne N'Djamena, puis Fotokol où l' hélicoptère de la délégation a été visé par des tirs d'armes de Boko Haram depuis le territoire nigérian, ont rapporté des sources proches de l'armée.
L'appareil a néanmoins pu atterrir sans anicroche à Fotokol, zone chaude de la lutte contre la secte islamiste protégée par un dispositif sécuritaire important qui a aussitôt réagi par des tirs d'artillerie à la tentative d'attaque ennemie, à en croire ces sources. La visite s'est ensuite poursuivie à Amchidé, avant le retour à Maroua.