Les députés sud-africains ont critiqué jeudi des "actes de criminalité" contre les monuments de l'époque coloniale.
"Ces actes de criminalité n'ajoutent pas de la valeur au dialogue critique qui doit se produire alors que le pays continue ses efforts pour créer une vie prospère pour tous les Sud- Africains", a indiqué le Comité parlementaire sur les Arts et la culture (PCAC).
Cette déclaration a été faite après que la statue de Louis Botha, un Afrikaner, le premier chef du gouvernement de l'Union d'Afrique du Sud et le précurseur de l'Etat sud-africain moderne, érigée devant le Parlement a été dégradée, apparemment par des membres des Combattants pour la liberté économique (Economic Freedom Fighters ou EFF), mouvement qui bataille pour éliminer tous les monuments datant de l'ère coloniale.
L'incident a entraîné l'interpellation de deux hommes, qui seraient membres du groupe FEP.
Plusieurs autres statues de grandes figures de l'apartheid ont également été vandalisées.
Le PCAC a indiqué que tous les citoyens, sans distinction de race, culture ou de religion, doivent travailler ensemble de façon constructive sur les meilleures façons d'apprendre du passé du pays tout en créant un avenir commun pour tout le monde.
"Malgré nos différents points de vue sur l'histoire de notre pays, ce qui reste important, c'est notre capacité en tant que pays de travailler ensemble, comme nous l'a appris l'ancien président Nelson Mandela", a déclaré Tom Xoliswa, président du Comité.
Le PCAC a exhorté le gouvernement à accélérer le lancement d'un processus de dialogue pour se pencher sur tout ce qui concerne le passé du pays.
"C'est seulement à travers un processus de dialogue constructif que le pays puisse aller de l'avant vers un avenir plus prospère pour tous", a indiqué le PCAC.