Le Parquet Général auprès de la Cour Suprême du Burundi a annoncé samedi que le nombre de personnes impliquées et arrêtées à ce jour pour participation au putsch manqué du 13 mai dernier s'élève à vingt.
"Les auteurs de ce crime déjà arrêtés sont, pour le moment, au nombre de vingt. D'autres auteurs et complices sont toujours recherchés et certains d'entre eux sont déjà en fuite à l'étranger. A cet effet, le Ministère public va initier une procédure en vue de leur extradition vers le Burundi", a indiqué dans une déclaration lue sur les ondes de la Radiotélévision du Burundi ce samedi Agnès Bangiricenge, porte-parole de la Cour Suprême.
Elle a fait savoir que parmi les personnes impliquées dans ce coup d'Etat avorté figurent celles de certains médias privés et organisations de la société civile et qu'au cas où l'instruction le confirmerait, elles seront poursuivies et jugées devant les juridictions burundaises compétentes.
En date du 15 mai dernier, soit deux jours après le coup, le chef d'Etat-major de l'armée, le Général Major Prime Niyongabo, a fait le bilan de 12 mutins tués, de 35 autres blessés, de 40 qui se sont rendus et de 9 capturés et a indiqué que du côté des forces loyalistes, 4 militaires ont été légèrement blessés.
Selon une source sous couvert de l'anonymat, certains médias privés et organisations de la société civile pouvaient être en négociations avec le pouvoir de Bujumbura sous les auspices de la Mission Electorale des Nations Unies au Burundi (MENUB), négociations qui auraient débuté le mercredi 20 mai.