Les gouverneurs de banque centrale venus principalement de pays d'Afrique orientale et australe se réuniront pour un séminaire afin de discuter d'un désendettement des fonds souverains pour assurer la stabilisation économique du continent.
Le gouverneur de la Banque de réserve du Zimbabwe, John Mangudya, ouvrira officiellement ce forum le 27 juin en Suisse, d'après l'organisateur de ce forum, l'Institut de gestion macroéconomique et financière d'Afrique orientale et australe ( MEFMI), actif dans 14 pays.
"Nous sommes ravis d'accueillir nos pays membres ainsi que les gouverneurs de banques centrales pour discuter de cette question très importante qui nous aidera à établir une prospérité de long terme sur notre continent", a déclaré mercredi à Xinhua, Caleb Fundanga, directeur exécutif du MEFMI.
L'Afrique a longtemps été critiquée pour n'avoir pas suffisamment utilisé ses ressources naturelles de manière à assurer une évolution positive durable de son économie, a déclaré M. Fundanga. Or les fonds souverains ont été présentés comme un moyen d'y parvenir.
Un fonds souverain est un fonds d'investissement détenu par l'État qui investit dans les actions, obligations, actifs immobiliers, les métaux précieux, ou dans d'autres placements alternatifs comme des fonds privés ou fonds spéculatifs.
Les discussions seront axées sur les recherches menées par le groupe international spécialisé dans la banque et la gestion d'actifs, Investec Investment Institute ainsi que par le Center for International Development, et le Centre Belfer de l'Université de Harvard.
"La richesse de l'Afrique en ressources est un grand atout pour ce continent, mais il est vital qu'il soit utilisé au mieux pour assurer un enrichissement durable et à long terme de ces pays, même en cas de baisse des prix des matières premières", a déclaré Katherine Tweedie, directrice exécutive de l'Investec Investment Institute.
Les recherches portent sur les structures, politiques et activités des fonds souverains, a déclaré M. Fundanga.
Le Trésor de la Banque mondiale effectuera aussi une présentation concernant le rôle des banques centrales dans la gestion des fonds souverains.
"Le message du rapport de recherche produit est que tout n'est pas perdu pour la dynamique des fonds souverains africains, même après la baisse des prix des matières premières. Si les gouvernements africains continuent de semer les germes d'une réforme budgétaire aujourd'hui, les objectifs en seront récoltés au moment important, lors de la prochaine période d'essor des cours des ressources", a déclaré M. Fundanga.
Le Zimbabwe a créé en 2014 un fonds souverain qui devait être financé par une proportion de jusqu'à 25 % des droits d'exploitation des ressources minières d'or, de diamant, de charbon, de gaz de houille, de nickel, de chrome, de platine et d'autres ressources minérales à préciser, ainsi que par des fonds publics.