La ville marocaine de Fès va désormais s'éclairer en grande partie à l'aide de ses déchets ménagers, transformés en biogaz dans le cadre d'un projet ayant nécessité un investissement de près de 10 millions d'euros, rapporte mercredi le quotidien marocain francophone L'économiste.
Ce projet de centrale bioélectrique qui produit de l'électricité pour éclairer les rues de la capitale spirituelle du Maroc, qui représente une agglomération de plus d'un million d'habitants, a été réalisé dans le cadre d'un partenariat public-privé regroupant la mairie de Fès, le groupement américano-marocain constitué par les sociétés Edgeboro internationl et Ecomed de gestion de déchet, et le ministère marocain de l'Intérieur.
Selon le journal, cette centrale produit pour l'heure plus de 30% des besoins de Fès pour son éclairage public. À terme, sa production doit atteindre 5 MW. Ce projet fait de Fès une "ville pionnière du développement durable au Maroc et en Afrique", affirme le premier vice-maire, Allal Amraoui. Alors que la gestion des 900 tonnes de déchets solides quotidiens est confiée depuis plus d'une décennie à la société américaine, la centrale de biogaz a pu voir le jour à la faveur d'un partenariat public-privé tripartite, poursuit-il.
Le projet doit notamment apporter des solutions aux défis environnementaux à une échelle locale, liés notamment aux activités oléicoles et de l'artisanat, comme les fours des poteries. Equipée en matériel approprié et d'une station de service pour sa bonne exploitation, la décharge d'une durée de vie de 30 ans au moins, compte un personnel qualifié et formé dans le domaine.