Un tribunal militaire égyptien a condamné mardi 452 prévenus à des peines d'emprisonnement de 3 à 25 ans pour des actes de violence antigouvernementaux commis après la destitution, en 2013, de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi et en a acquitté 54 autres.
Selon l'agence MENA, les deux affaires - dans lesquelles 506 prévenus étaient impliqués - concernaient des faits qui remontaient au mois d'août 2013. Un commissariat de police et le bureau du gouvernorat de la province de Beheira, à quelque 130 kilomètres au nord de la capitale, avaient été pris d'assaut par de furieux partisans de M. Morsi après que les forces de l'ordre avaient dispersé des sit-in pro-Morsi organisés au Caire et à Gizeh, tué plus d'un millier de manifestants et arrêté plusieurs milliers de personnes.
Mardi, le tribunal militaire de la ville côtière d'Alexandrie a condamné 253 prévenus à 25 ans de prison, 54 autres à 15 ans, 91 autres à 10 ans, 35 autres à 7 ans, 18 autres à 5 ans et un mineur à trois ans d'emprisonnement. Les 253 prévenus condamnés à 25 ans de prison ont été jugés par contumace.
La nouvelle constitution égyptienne autorise qu'un tribunal militaire se prononce sur des civils lorsque les crimes sont liés à des attaques d'institutions militaires ou placées sous la protection de l'armée.
M. Morsi a été destitué par l'armée au début du mois de juillet 2013 au terme d'une année au pouvoir marquée par de nombreuses manifestations de masse et après que le groupe des Frères musulmans dont M. Morsi est issu a été inscrit sur la liste des mouvements ''terroristes''.