Dernière mise à jour à 13h28 le 10/12
Le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol, a fait l'éloge mercredi à Paris des progrès significatifs de la Chine dans le développement des énergies renouvelables et dans l'augmentation de son efficacité énergétique, déclarant que la Chine poursuit les politiques sur l'efficacité énergétique les plus déterminées du monde.
Lors d'une conférence de presse organisée dans le cadre de la 21e Conférence des Parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) en cours, M. Birol a fait remarquer qu'un découplage satisfaisant entre la croissance économique et la demande énergétique a été observé en Chine, et ce grâce aux efforts considérables déployés par le pays en matière d'énergies renouvelable et d'efficacité énergétique.
D'après lui, en maintenant un taux de croissance entre 6% et 7%, la demande énergétique de la Chine ralentit, ce qui est un résultat positif des politiques énergétiques efficaces menées par le pays.
Sur le plan de l'énergie, la Chine est déjà au premier rang du monde pour la production d'énergie hydraulique, et sera bientôt le numéro un mondial sur la production d'énergie solaire, a souligné M. Birol.
"La Chine n'a pas reçu la réputation qu'elle mérite" en terme de progrès réalisés dans le secteur de l'énergie, a souligné le chef de l'AIE, invitant les autres pays à prendre exemple sur la Chine en prenant les mesures similaires dans la bonne direction.
M. Birol a expliqué au correspondant de l'Agence Xinhua que, sur le plan énergétique, le défi auquel fait face actuellement la Chine est de mettre en oeuvre ses politiques liées au charbon tout en maintenant les prix de l'énergie à un certain niveau pour ne pas porter atteinte à son développement économique.
Il a par ailleurs déclaré avoir confiance dans la capacité de la Chine à régler ce problème.
Le chef de l'institution internationale de l'énergie a ajouté qu'il admire non seulement les efforts considérables déployés par la Chine au niveau national, mais aussi son rôle constructif au niveau international, comme elle l'a démontré au cours de la COP21 à Paris.
Concernant la COP21 et le très attendu futur Accord de Paris sur le changement climatique, M. Birol a affirmé que la communauté internationale dans son ensemble soutient un accord plaçant à son coeur les questions liées à l'énergie et établissant un objectif à long-terme afin de promouvoir l'innovation technologique dans le secteur de l'énergie.
Il a qualifié de très bon signe l'intérêt important accordé par les pays sur l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans leurs contributions nationales (INDC) soumises aux Nations Unies, souhaitant que ces objectifs puissent être fixés et mis en oeuvre en vue de limiter l'augmentation de la température mondiale au-dessous de 2 degrés Celsius d'ici 2100 par rapport à l'époque pré-industrielle.
Les INDC imposant une projection des actions climatiques de chaque pays jusqu'à 2030, M. Birol a fait savoir que 15 ans est une période très courte pour que l'industrie énergétique change son comportement et obtienne de bon résultats grâce à un changement de politiques et de voie de développement. Il a ainsi affirmé que le futur accord de Paris doit inclure un objectif à long-terme.
Considérant les derniers développements dans les négociations ministérielles en cours sur le texte de projet d'accord de Paris, M. Birol a fait preuve d'optimisme pour le résultat final, indiquant que la conférence de Paris serait une "histoire de succès historiques".