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La consommation de sodas light pourrait être associée à des risques accrus d'AVC et de démence

le Quotidien du Peuple en ligne | 22.04.2017 11h26

Selon une nouvelle étude, avaler une boisson sucrée artificiellement peut non seulement peut être associé à des risques pour la santé de notre corps, mais aussi de notre cerveau. Cette étude, qui a été publiée jeudi dans le journal Stroke de l'Association américaine du cœur, a montré que les boissons sucrées aux édulcorants, comme les sodas alimentaires, seraient liées à des risques accrus d'AVC et de démence. Cependant, l'étude n'éclaire qu'un seul lien, car les chercheurs n'ont pas été en mesure de déterminer une relation réelle de cause à effet entre la consommation de boissons sucrées artificiellement et le risque accru d'accidents vasculaires cérébraux et de démence, et c'est pourquoi certains experts demandent que les résultats soient interprétés avec attention.

Aucune connexion n'a par ailleurs été trouvée entre les risques pour la santé et les autres boissons sucrées, comme les sodas sucrés naturellement, les jus de fruits et les boissons aux fruits. « Nous avons peu de données sur les effets sur la santé des boissons diététiques et cela pose problème car les boissons diététiques sont populaires au sein de la population en général », a déclaré Matthew Pase, chercheur principal du département de neurologie de l'École de médecine de l'Université de Boston et auteur principal de la nouvelle étude. « Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour étudier les effets sur la santé des boissons diététiques afin que les consommateurs puissent faire des choix éclairés concernant leur santé », a-t-il déclaré.

La nouvelle étude a porté sur 2 888 adultes de plus de 45 ans et 1 484 adultes de plus de 60 ans de la ville de Framingham, dans le Massachusetts. Dans le groupe des personnes âgées de plus de 45 ans, les chercheurs ont évalué les risques d'AVC et dans le groupe des plus âgés de 60 ans, ils ont évalué la démence. Les chercheurs ont analysé combien de boissons sucrées et de boissons gazeuses artificiellement sucrées chaque personne dans les deux groupes d'âge différents a bu, à différents moments, entre 1991 et 2001. Ensuite, ils ont comparé cela avec le nombre de personnes souffrant d'AVC ou de démence au cours des 10 années qui ont suivi. Et il s'est avéré que par rapport à ceux qui ne boivent jamais de boissons gazeuses artificiellement sucrées, ceux qui en ont bu une par jour étaient presque trois fois plus susceptibles d'avoir un AVC ischémique, causé par une obstruction des vaisseaux sanguins.

Ils ont également constaté que ceux qui ont bu ce genre de sodas une fois par jour étaient près de trois fois plus susceptibles de se voir diagnostiquer une démence. Par ailleurs, selon Matthew Pase, ceux qui ont consommé d'une à six boissons sucrées artificiellement par semaine étaient 2,6 fois plus susceptibles de subir un AVC ischémique mais n'avaient pas davantage de risques de développer une démence. « Donc, il n'était pas surprenant de voir que l'apport alimentaire en sodas soit associé à un accident vasculaire cérébral et à la démence. J'ai été surpris que la consommation de boissons sucrées n'ait été associée ni aux risques d'accident vasculaire cérébral ni à la démence parce que les boissons sucrées sont connues pour être malsaines », a souligné M. Pase.

En réponse, Lauren Kane, porte-parole de l'American Beverage Association, a publié une communiqué du groupe selon laquelle il a été prouvé par des autorités de la sécurité de gouvernements du monde entier que les édulcorants à faible teneur en calories trouvés dans les boissons sont totalement sûrs. « La FDA, l'Organisation mondiale de la santé, l'Autorité européenne de sécurité des aliments et d'autres ont largement analysé les édulcorants à faible teneur en calories et sont tous parvenus à la même conclusion - ils sont sans danger pour la consommation », a déclaré le communiqué. Heather Snyder, directrice principale des opérations médicales et scientifiques de l'Association de la maladie d'Alzheimer, a de son côté qualifié la nouvelle étude de « pièce d'un plus grand puzzle » lorsqu'il s'agit de mieux comprendre comment notre alimentation et nos comportements ont un impact sur notre cerveau. « Cela concerne en réalité beaucoup plus votre alimentation globale et de votre style de vie global qui sont liés aux maladies cardiovasculaires et au risque de diabète, et nous savons aussi que les maladies cardiaques et le diabète sont liés à un risque accru de démence», a précisé Mme Snyder, qui n'a pas participé à l'étude.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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